Les acheteurs immobiliers ont bénéficié de quelques années d’une aubaine pas courante : des crédits immobiliers avec des niveaux extrêmement bas, proches de 1 % pour les meilleurs profils. Ça a permis au secteur de repartir et aux ventes de se multiplier mais… toutes les bonnes choses ont une fin. 2017 devrait voir les taux des crédits immobiliers repartir à la hausse.
Des crédits à 1,7 % fin 2017 ?
L’observatoire Crédit Logement / CSA n’est pas particulièrement positif concernant les crédits immobiliers en 2017 : les taux devraient repartir à la hausse après des années de taux très bas. Une bonne nouvelle pour les banques, dont les marges ont été mises à mal par des taux d’intérêts jamais vus, mais une mauvaise nouvelle pour les Français qui ont l’intention d’acheter un bien immobilier en 2017.
Une hausse des taux, attendue depuis longtemps et qui a commencé fin 2016, signifie une baisse du pouvoir d’achat : le même profil va pouvoir obtenir un prêt moins élevé en 2017 par rapport à 2016 alors même que les acheteurs commencent à revoir leurs prix de vente à la hausse à cause de la forte hausse des ventes de 2015 et 2016. Des prix plus haut et des crédits moins élevés, voilà qui semble sonner le glas des bonnes affaires.
Les crédits ne dépasseront toutefois pas les 2 %
Selon l’observatoire Crédit Logement CSA, les taux des crédits immobiliers devraient connaître une hausse non négligeable sur le courant de l’année 2017 : environ +0,41 %. Les crédits étant en moyenne, en janvier 2017, à 1,3 %, ils devraient grimper entre 1,65 % et 1,75 % selon l’observatoire.
La hausse est donc conséquente mais le niveau reste bas : au premier trimestre 2016 le taux moyen des crédits immobiliers était encore au-dessus de 2 %, niveau qui n’est pas attendu courant 2017. Par contre, à cette époque, les acheteurs n’avaient pas encore commencé à revoir à la hausse leurs prix.
Les réseaux d’agences immobilières, d’ailleurs, le savent : si 2016 a été une année exceptionnelle, ils ne s’attendent pas à une forte hausse des ventes en 2017 mais plutôt à une stagnation.
Les banques, elles, devraient continuer de bénéficier d’un secteur nouvellement actif. En 2016 les Français ont, selon l’Observatoire, emprunté 217 milliards d’euros, soit près de 30 milliards d’euros de plus qu’en 2015. En 2017 le niveau des crédits devrait encore augmenter mais de manière moins prononcée.