Plusieurs constructeurs automobiles japonais sont dans la tourmente après la découverte de falsification de contrôles de pollution sur certains de leurs véhicules. Mazda, Suzuki et Yamaha Motor ont admis leur tricherie.
Le « dieselgate » n'a pas fini de planer autour de l'industrie automobile. Cette fois, c'est au Japon que l'on découvre de nouveaux cas de falsification des contrôles anti-pollution. Il y a un mois, Nissan — partenaire de Renault dans leur alliance — a admis des erreurs dans la mesure des performances d'émission de gaz d'échappement sur plusieurs de ses véhicules. Cette fois, le ministère japonais des Transports met à l'index trois autres constructeurs : Suzuki, Mazda et Yamaha Motor.
Le cas Suzuki
Des trois constructeurs mis en cause, le cas le plus sérieux est celui de Suzuki. La moitié des véhicules soumis à des tests, soit 6 401 voitures, est concernée par la falsification de leurs contrôles de pollution. Ce n'est pas une première pour l'entreprise qui, il y a deux ans, avait déjà admis n'avoir pas mesuré correctement les performances de ses voitures… Pour ce qui concerne Mazda et Yamaha Motor, les cas de tricherie sont beaucoup plus faibles (respectivement 3,8% et 2,1% de leurs échantillons).
Mesures sévères
Le ministère des Transports du pays a assuré qu'il prendrait des « mesures sévères » si nécessaire. Pour le moment, ce n'est pas encore le cas. Les autorités ont demandé au 23 constructeurs automobiles et de deux-roues japonais de lancer des enquêtes internes. Sur les vingt entreprises, la majorité n'a rien relevé, mais il reste encore des tests à mener chez plusieurs d'entre elles.