Ford va supprimer des milliers d’emplois en Europe. Le constructeur américain veut réduire la voilure de ses activités sur le vieux continent, qui sont déficitaires.
L’annonce de la fermeture définitive de Blanquefort, en Gironde, n’était qu’un avant goût de ce qui attendait l’Europe. Ford a en effet annoncé son intention de mettre en place un plan de restructuration majeur qui va toucher ses activités européennes. L’objectif est d’atteindre une marge opérationnelle de 6% : c’est actuellement une gageure, la marge du groupe ayant été négative au troisième trimestre 2018 pour Ford Europe (-3,3%). La filiale du constructeur accusait alors une perte opérationnelle de 245 millions d’euros.
Sortie du segment multivans
Ford a précisé quelques unes de ses intentions : regroupement des sièges de Ford UK et de Ford Credit sur un seul site, sortie du segment multivans, et restructuration des opérations en Russie. Des décisions « énergiques », a expliqué Steven Armstrong le vice-président en charge de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique. Mais qui auront un impact majeur sur l’emploi en Europe, où l’entreprise emploie actuellement 53 000 personnes. L’ampleur de la coupe claire n’a pas été indiqué : Ford doit maintenant discuter avec les syndicats. Mais la société n’exclut pas de fermer des sites pour parvenir à ses fins, tout en souhaitant le maximum de départs volontaires.
L’exemple GM
Les constructeurs américains rencontrent des difficultés à trouver la rentabilité en Europe. L’an dernier, General Motors se séparait des marques Opel et Vauxhall au profit du groupe PSA. Pour le plus grand bénéfice du groupe français, et aussi celui de GM qui est ainsi parvenu à augmenter ses profits. Pour Ford, les choses s’annoncent toutefois plus difficiles avec ces milliers de suppressions d’emplois en perspective.