Les robots risquent fort de nous piquer nos jobs. Faut-il dès lors les taxer… ?!
Une « taxe robot »
C’est toute la question qui s’est posée cette semaine au Parlement européen. L’institution vient d’adopter un cadre légal en matière de robotique.
Plusieurs des mesures proposées dans le rapport de l'eurodéputée luxembourgeoise Mady Delvaux ont été votées par les députés européens. L'une d’entre elles, parmi les plus polémiques, n’a pas encore été acceptée, comme le raconte un article publié dans Le Figaro.
La députée proposait d’instaurer une « taxe robot ». Cela passerait d’abord par une classification des robots amenés à rejoindre nos équipes et à devenir nos collaborateurs.
Tous chômeurs ?!
De quoi, ou de qui, parle-t-on précisément ? D’une « machine physique équipée de capteurs et interconnectée à son environnement dans le but d'échanger et d'analyser des données », c’est-à-dire à la fois les véhicules autonomes, les drones, les robots industriels, de soins ou encore de divertissement.
La taxe robot en question serait destinée à financer un revenu universel, en compensation de la perte de travail consécutive à l'utilisation des robots dans l'économie. Les robots vous volent votre emploi ? Alors faisons les payer !
C’est exactement ce que souhaite faire le candidat du Parti Socialiste à l’élection présidentielle, Benoît Hamon. Il souhaite créer une « taxe sur la richesse des robots (…) en appliquant les cotisations sociales sur l’ensemble de la valeur ajoutée et non plus seulement sur le travail ». Une taxe qui, là encore, devrait permettre de financer une partie du revenu universel.
D'après certaines études, les robots seraient responsables de la suppression de 3 millions d'emplois en France d'ici à 2025, en raison de 20 % des tâches devenues automatisées. Ainsi, le taux de chômage en pertes brutes s'élèverait à 18 %.