Réforme de la SNCF : les discussions s’annoncent houleuses entre le gouvernement et la CGT

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 18 février 2018 à 17h56
Reforme Sncf Discussions Cgt 1
@shutter - © Economie Matin
20%20% des lignes sont ralenties par manque d'entretien.

La remise du rapport Spinetta sur la réforme en profondeur de la SNCF a fait l'effet d'une bombe à la CGT, qui a d'ores et déjà prix date avec une journée de mobilisation qui sera organisée le 22 mars.

Au vu de certaines propositions de Jean-Cyril Spinetta, l'ex-PDG d'Air France, il était inévitable d'aller au clash. Si ces mesures étaient appliquées, elles mettraient fin au statut de cheminot (les nouveaux salariés ne bénéficieraient plus de ce statut), l'expansion des lignes à grande vitesse serait terminée tout comme l'exploitation de certaines lignes peu rentables, la SNCF pourrait mettre en place des plans de départs volontaires… Bref, un casus-belli pour le syndicat majoritaire. Du côté du gouvernement, les discussions vont commencer dès ce lundi 19 février.

Premières rencontres cette semaine

Élisabeth Borne, la ministre des Transports, va rencontrer la direction de la SNCF, les partenaires sociaux, les régions, les usagers. Au Journal du Dimanche, elle dévoile que la méthode et le calendrier de la réforme seront annoncés le 26 février à Matignon. Une réforme que Philippe Martinez, le leader de la CGT, qualifie de « casse » pour la SNCF. La ministre estime au contraire qu'il s'agit de l'inverse exact : « Le plus grand danger pour ce grand service public auquel nous sommes tous attachés, ce n'est pas la réforme, c'est le statu quo. La casse du service public, c'est de laisser perdurer la situation actuelle ! ».

Extinction du statut des cheminots

En ce qui concerne le dossier explosif du statut des cheminots, Élisabeth Borne démine : elle juge « qu'on ne peut plus continuer à être dans les non-dits, les non-choix. C'est aussi une question d'adaptation aux contraintes et attentes modernes ». Elle rappelle aussi que l'ouverture à la concurrence, qu'elle souhaite « progressive et préparée », est prévue pour la fin 2020 pour le TGV et fin 2023 pour les TER. Une concurrence qui devra se réaliser « dans l'intérêt de tout le monde ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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