Le Haut commissaire en charge de la réforme Jean-Paul Delevoye propose un dispositif pour inciter les Français à partir après 62 ans, l'âge légal. Chaque année de travail supplémentaire pourrait faire gagner une surcote de 3% à 5% sur la pension. Mais une décote est également prévue.
Les futurs retraités qui partiraient après 62 ans profiteraient d'une surcote de leur pension
Et si Jean-Paul Delevoye avait trouvé le bon compromis dans la réforme des retraites ? Le haut-commissaire à la réforme des retraites a ainsi proposé une mise en place d'un bonus-malus, sans changer l'âge de départ à la retraite, 62 ans, promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Dans les faits, les futurs retraités qui partiraient après 62 ans profiteraient d'une surcote de leur pension.
Selon les révélations du Parisien, un document de travail du haut-commissaire à la réforme des retraites prévoit également une baisse de la pension, pour ceux partant avant un âge de référence même avec tous leurs trimestres de cotisation. En revanche, ceux partant après cet âge de référence verraient leur pension augmenter de 3 à 5% par année de cotisation en plus. Le but : financer la réforme des retraites.
Des Français plutôt favorables à la nouvelle réforme des retraites si l'âge de départ est maintenu à 62 ans
Pour rappel, si les premières pistes ont été dévoilées aux partenaires sociaux le 10 octobre 2018 par Agnès Buzyn, ministre des affaires sociales, et Jean-Paul Delevoye, les négociations, elles, doivent encore se poursuivre. Le projet de loi doit être présenté en juin 2019 devant le parlement.
Enfin, selon un récent sondage, les Français sont pour la réforme des retraites : 55% des Français jugent la réforme des retraites annoncée par le gouvernement « indispensable pour pouvoir continuer à financer les pensions de retraites à l'avenir sans créer des déficits », 64% veulent le maintien de l'âge légal de départ à 62 ans.