Edouard Philippe a tranché. Le Premier ministre, invité du journal de 20 Heures de TF1, a annoncé que le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu sera bien mis en place à partir du 1er janvier 2019, comme prévu.
« Nous avons fait le travail sérieusement. Nous avons posé des questions, vérifié, testé. Je pense pouvoir dire avec assurance que le 1er janvier, tout se passera dans d'excellentes conditions », a expliqué le locataire de Matignon pendant cette interview. Des doutes s'étaient élevés la semaine dernière, alors qu'une note de Bercy pointait de nombreuses erreurs durant des tests du prélèvement à la source. Des bugs qui ont été depuis corrigés ; Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, était à l'occasion monté au créneau pour défendre sa réforme et rassurer.
Interrogations d'Emmanuel Macron
La controverse est en fait née des interrogations d'Emmanuel Macron. Durant une conférence de presse, le chef de l'État avait demandé des précisions sur cette mesure, portée par son prédécesseur François Hollande, et qu'Emmanuel Macron avait déjà repoussé d'une année après son élection. « Le président de la République a dit publiquement qu'il était d'une exigence totale sur cette mesure qui va s'adapter à la vie des Français », a indiqué Edouard Philippe.
Risque psychologique
Au-delà de l'aspect purement technique, le risque est d'ordre psychologique. En janvier prochain, les Français vont découvrir une feuille de paie amputée du prélèvement de leur impôt sur le revenu. Vont-ils alors considérer que leur pouvoir d'achat s'est réduit ? « Les Français savent qu'ils devront payer l'impôt. Pour ceux qui sont mensualisés, ils payent à l'administration fiscale le montant sur 10 mois qu'ils doivent. Le prélèvement mensuel sera maintenant sur 12 mois, donc inférieur », a relevé le Premier ministre qui veut prendre les Français « au sérieux ».