Une TVA « 0% » sur des produits de première nécessité ? Bruno Le Maire n’a rien contre, mais il prévient du coût d’une telle mesure.
C’est une des revendications des « gilets jaunes » qui revient le plus souvent dans les conclusions des discussions se déroulant dans le cadre du Grand débat national : que certains produits de première nécessité ne soit pas frappé de la TVA. Le ministre de l’Économie et des Finances n’est visiblement pas fermé à cette idée, il admet même qu’il existe un « manque de cohérence sur les taux de TVA » au micro de l’émission Questions Politiques de France Inter/Le Monde/France Télévisions.
Baisse de la dépense publique
Mais attention : si le locataire de Bercy se dit tout à fait prêt à aller « beaucoup plus loin dans la baisse des impôts », il prévient aussi qu’il faut aller « beaucoup plus loin dans la baisse de la dépense publique ». Abaisser les taux de TVA, cela représente immédiatement un manque à gagner dans les rentrées fiscales et donc, moins d’argent pour l’État. « A chaque fois qu'on bouge un taux de TVA, cela coûte des centaines de millions ou des milliards d'euros au contribuable et au Trésor public; il faut qu'en regard de cela, les Français puissent se dire que cela améliore vraiment leur vie quotidienne », décrit Bruno Le Maire.
Pas de rétablissement de l’ISF
Une autre mesure a le vent en poupe auprès des « gilets jaunes » : le rétablissement de l’impôt sur la fortune, supprimé par Emmanuel Macron au début de son quinquennat. « L'ISF existe depuis des années, il n'a pas permis d'endiguer la pauvreté dans notre pays, il n'a pas permis de réduire le chômage », explique Bruno Le Maire, qui estime qu’on « ment » aux Français si on leur dit que rétablir cet impôt résoudra toutes les difficultés.