L’euro, c’est le mal ; l’euro a détruit la France ; l’euro… Du mal, de l’euro, on en entend souvent, surtout de la part du Front National et de Marine Le Pen qui a fait de la sortie de la France de la zone euro un de ses arguments principaux de campagne. Seul souci : les Français veulent y rester, dans l’euro. En tout cas la grande majorité d’entre eux selon un sondage exclusif mené par Elabe pour le journal Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne.
Le Franc ne séduit pas les Français
Le sondage, dont les résultats ont été publiés le 9 mars 2017, montre que le Franc, l’ancienne monnaie de la France qui a disparu en 1999 avec l’arrivée de l’euro, ne séduit plus : seulement 28 % des interrogés veulent revenir à l’ancienne monnaie laissant 72 % des Français opposés à cette idée de quitter la monnaie unique. Sachant que Marine Le Pen a promis un référendum citoyen sur la question en cas de victoire à la Présidentielle, elle risque d’être déçue.
Pire, comme le précisent Les Echos : « seuls 60 % des personnes qui se déclarent proches des idées du parti d’extrême droite sont pour un retour du franc. » Même dans son camp, donc, l’euro a plus de sympathisants que de détracteurs. Malgré ça, Marine Le Pen ne lâche rien et continue sur sa lancée : elle veut faire sortir la France de l’euro… et de l’Union Européenne.
Les Français ont un sentiment partagé sur l’Europe
Si la sortie de l’euro ne fait pas l’unanimité c’est que le marché unique, malgré ses inconvénients, a des avantages : pouvoir acheter n’importe où sans devoir procéder à un change de monnaie. Même pour els affaires, c’est une bonne chose.
Toutefois, si 72 % des Français veulent rester dans la zone euro, le sondage Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne dévoile que l’Europe n’a plus vraiment la cote : « 37 % des personnes interrogées par Elabe juge que l’appartenance à l’Union européenne apporte plus d’inconvénients que d’avantages et 31% l’inverse » écrit le journal économique.
Ce sont surtout les jeunes qui aiment l’Europe (plus de 50 % des interrogés) contre « moins d’un tiers » pour les seniors. Les Parisiens l’apprécient plus que les habitants de petites villes de moins de 20 000 habitants (44 % contre moins de 25%) ; les cadres plus que les employés (44 % contre 17 % selon le sondage Elabe).