C'est une des propositions phares de deux candidats à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon : sortir du nucléaire. Problème, cela coûterait... un bras à la France !
Un coût économique, environnemental et politique
L’Institut Montaigne a sorti sa calculette, pour chiffrer une des propositions chocs de deux des candidats à l'élection présidentielle, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Quel que soit le scénario de sortie retenu, le coût direct de la sortie du nucléaire serait le même : 217 milliards d’euros. Une bagatelle !
Sans compter qu'il y aura également des coûts indirects, “de perte de compétitivité de nos entreprises, de perte d’image de la filière nucléaire… qui ne peuvent être estimés finement dans le cadre de cet exercice”.
Par ailleurs, “la sortie du nucléaire aura un coût environnemental non négligeable”, assure le think tank libéral. Et un « coût politique, non chiffrable par définition, d’un non-respect des engagements de l’accord de Paris". Enfin, la sortie du nucléaire ferait peser "un risque sur la sécurité d’approvisionnement énergétique du pays qui ne peut non plus être chiffré”. Rien que cela !
Sur les pas des Allemands
D'un côté, Benoît Hamon défend une sortie progressive à l’horizon 2035, avec une fermeture de 20 réacteurs environ d’ici 2025. De l'autre, Jean-Luc Mélenchon promet la sortie du nucléaire en fermant immédiatement la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) et 100 % d’énergies renouvelables en 2050.
Suite à la catastrophe de Fukushima en 2011, le gouvernement allemand a pris la décision de fermer l’ensemble de ses centrales (au nombre de 17), d’ici 2022, neuf mois seulement après des décisions très favorables à la filière (augmentation du quota d’énergie produite par la filière, prolongation de la durée d’exploitation de 12 ans en moyenne).