Depuis le début de la crise économique, il y a dix ans, sont apparues de nouvelles pratiques de consommation dites alternatives. Or d’après l’Observatoire des Consommations Émergentes, ces pratiques perdurent, malgré le retour de la croissance.
Une consommation alternative, qui se poursuit
Troquer, emprunter, louer, glaner, partager : les Français ont pris l’habitude de se procurer ce dont ils ont envie ou besoin, sans forcément se rendre dans un magasin pour l’acheter. Le souci d’économie a évidemment primé, au plus fort de la crise. Maintenant que la reprise est là, ces nouvelles habitudes de consommation semblent pourtant perdurer.
C’est ce qu’il ressort de l’étude menée auprès de quelque 4 000 Français âgés de 18 ans et plus, par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco).
Seuls le don, l’emprunt et l’achat d’occasion sont en recul depuis 2012. Mais l’hébergement entre particuliers -sur AirBnB par exemple-, les achats mutualisés, le covoiturage, les échanges de services ou encore les réseaux d’achats groupés de produits alimentaires augmentent significativement.
Glanage, bricolage, cuisine maison
Ce n’est pas tout : comme le souligne 20 Minutes, le glanage, par exemple, est en plein essor. Près de 41 % des personnes interrogées ont récupéré des objets ou des meubles sur les trottoirs au moins une fois au cours de l’année 2017 (+3 points par rapport à 2012). Le recours au fait maison et le bricolage sont, eux aussi, en hausse.
Ces nouvelles pratiques de consommation proviennent d’une défiance à l’égard des enseignes de la grande distribution, et des grandes entreprises : respectivement 44% et 41 % des Français disent ne pas leur faire confiance, alors qu’ils sont 80 % à faire confiance aux artisans et autant à faire confiance aux petits commerçants.