La France accuse un déficit plus important que prévu en 2016

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Par Laure De Charette Modifié le 24 mars 2017 à 9h51
Loi Sapin Assurance Vie Epargne
@shutter - © Economie Matin
76Le déficit public s'établit à -75,9 milliards d'euros en 2016.

On est décidément bien loin du seuil des 3 % de déficit imposé par Bruxelles (même si on s'en approche à petits pas).

Décevant mais conforme

En 2016, la France a enregistré un déficit public à 3,4 % du produit intérieur brut, contre 3,3 % promis par le gouvernement dans la loi de finances, d'après un communiqué de l’Insee.

La différence n'est pas colossale, mais le gouvernement pensait tenir ses objectifs. Il n'y est donc pas parvenu, en raison, notamment, de recettes inférieures aux prévisions (ce qui se produit à peu près chaque année).

Le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin a rappelé que ce résultat, certes légèrement en-deça des prévisions, est malgré tout conforme à l'engagement de la France vis à vis de l'Europe. "En 2016 avec un déficit public de 3,4 %, elle respecte exactement la recommandation de la Commission européenne", et ce “pour la troisième année consécutive”.

3 % l'an prochain ?

Il estime en outre que toutes les conditions sont "réunies pour que, en 2017, le déficit public revienne sous les 3 %".

Il faut tout de même souligner que l'effort budgétaire a permis de réduire le déficit de 0,2 points par rapport à 2015.

Comme le rappelle le site gouvernemental Vieublique.fr, l’objectif du critère concernant la dette publique (les fameux 3 %) est d’éviter que la dette d’un État de la zone euro ne devienne insoutenable, car l’Union n’aurait alors plus le choix qu’entre des solutions désastreuses : le renflouement du pays en cessation de paiement par ses partenaires ; la répudiation de la dette de ce pays ; l’éclatement de l’Union ; la renonciation au principe de non-renflouement établi par le traité de Maastricht, d’après lequel la dette publique des pays de la zone euro ne peut plus être financée par les émissions monétaires (c’est-à-dire par l’inflation).

On n'en est pas là, heureusement...

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.