On est décidément bien loin du seuil des 3 % de déficit imposé par Bruxelles (même si on s'en approche à petits pas).
Décevant mais conforme
En 2016, la France a enregistré un déficit public à 3,4 % du produit intérieur brut, contre 3,3 % promis par le gouvernement dans la loi de finances, d'après un communiqué de l’Insee.
La différence n'est pas colossale, mais le gouvernement pensait tenir ses objectifs. Il n'y est donc pas parvenu, en raison, notamment, de recettes inférieures aux prévisions (ce qui se produit à peu près chaque année).
Le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin a rappelé que ce résultat, certes légèrement en-deça des prévisions, est malgré tout conforme à l'engagement de la France vis à vis de l'Europe. "En 2016 avec un déficit public de 3,4 %, elle respecte exactement la recommandation de la Commission européenne", et ce “pour la troisième année consécutive”.
3 % l'an prochain ?
Il estime en outre que toutes les conditions sont "réunies pour que, en 2017, le déficit public revienne sous les 3 %".
Il faut tout de même souligner que l'effort budgétaire a permis de réduire le déficit de 0,2 points par rapport à 2015.
Comme le rappelle le site gouvernemental Vieublique.fr, l’objectif du critère concernant la dette publique (les fameux 3 %) est d’éviter que la dette d’un État de la zone euro ne devienne insoutenable, car l’Union n’aurait alors plus le choix qu’entre des solutions désastreuses : le renflouement du pays en cessation de paiement par ses partenaires ; la répudiation de la dette de ce pays ; l’éclatement de l’Union ; la renonciation au principe de non-renflouement établi par le traité de Maastricht, d’après lequel la dette publique des pays de la zone euro ne peut plus être financée par les émissions monétaires (c’est-à-dire par l’inflation).
On n'en est pas là, heureusement...