Mieux vaut, sur le marché de l'emploi et du travail, ne pas être une femme enceinte ni une femme d'un certain âge. Tel est le constat alarmant dressé par le Défenseur des droits.
Âge et sexe...
Selon le dernier baromètre du Défenseur des droits, près d'un travailleur sur trois (34%) dit avoir été victime de discrimination, en raison notamment de son âge ou de son sexe.
Pour sa 10e édition, le Baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi réalisé par le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT) établit un constat inquiétant : l’emploi apparaît comme un milieu particulièrement discriminant.
C'est bien simple : une personne sur deux considère que les discriminations sont fréquentes au cours d’une recherche d’emploi, et une sur trois dans la carrière.
... mais aussi origine, convictions et santé
Les expériences déclarées par les personnes en activité – en emploi ou chômage – confirment ces représentations puisqu’un tiers de la population active (34 %) rapporte des discriminations liées au sexe, à l’âge, à la grossesse ou la maternité, à l’origine, aux convictions religieuses ou au handicap et à la santé, dans son parcours professionnel au cours des cinq dernières années.
Ainsi le fait d’être une femme dans le halo de la maternité, d’être un jeune homme d’origine extra-européenne, ou d’être en situation de handicap apparaissent comme des caractéristiques associées à des taux particulièrement élevés d’expériences d’inégalités de traitement.