"America First", avait promis le président des Etats-Unis. Ces derniers jours, n’en déplaise aux fabricants du monde entier, il a déclenché le premier acte d’une guerre commerciale mondiale. Nouvelle cible : les constructeurs automobiles européens.
Des taxes douanières sur les métaux
Donald Trump a annoncé la mise en place la semaine prochaine de droits de douane sur l'acier (25%) et l'aluminium (10%) importés par les États-Unis. Une politique éminemment protectionniste, qui rend fous les Chinois mais aussi les Européens, dont les produits vendus sur le marché américain vont devenir plus chers.
En réaction, l'Union européenne a annoncé vendredi 2 mars qu'elle comptait répliquer à la décision américaine d'imposer ces taxes douanières. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a en effet évoquer des «contre-mesures» qui pourraient cibler des produits américains phares comme les Harley-Davidson, le whisky Bourbon ou les jean's Levi's.
Réponse de Trump, samedi 3 mars : les importations de voitures européennes pourraient elles aussi être taxées !
Vers un conflit commercial mondial ?
Pour Lionel Fontagné, professeur d’économie à la Paris School of Economics, interrogé par Le Monde, un conflit commercial est désormais possible. « Mais personne n’a intérêt à ce que la situation dégénère, d’autant que le commerce international a progressé de 4 % à 5 % l’an dernier, précise-t-il. Même la Chine, dans ses premières déclarations, est très prudente ».
L’Empire du Milieu a tout de même précisé qu’il ne resterait « pas les bras croisés » face à cette situation catastrophique pour certaines de ses entreprises.