D’ici 2025, les machines réaliseront plus de tâches que les humains. Cela n’empêche, la « quatrième révolution industrielle » permettra de créer de nouveaux emplois, et ils seront plus nombreux que ceux que cette « nouvelle économie » détruira.
Plus de la moitié des salariés nécessiteront une formation pour continuer à être utiles
Dans pratiquement tous les secteurs de l’économie, les tâches redondantes sont progressivement déléguées aux outils informatiques et aux machines. Cette tendance fait craindre la disparition prochaine d’emplois « humains » à certains. Mais pas aux spécialistes du Forum économique mondial en tout cas : selon une étude publiée par cette ONG, même si 75 millions d’emplois seront détruits en raison de l’automatisation, 133 millions d’autres seront créés entre 2018 et 2022, soit un gain net de 58 millions d’emplois.
Toujours selon cette étude du Forum économique mondial, 54% des salariés de grandes entreprises nécessiteront une formation pour pouvoir profiter au maximum des opportunités offertes par la « quatrième révolution industrielle ». Pour certains salariés cette formation devra prendre la forme d’une « mise à jour » de leur savoir-faire, pour d’autres elle se traduira par l’apprentissage d’un nouveau métier.
L’emploi « classique » se fera de plus en plus rare
Au-delà d’une redistribution différente des tâches entre l’humain et la machine, la transformation du marché du travail impliquera aussi des changements en termes de localisation, de format et de permanence des nouveaux rôles, affirment les auteurs de l’étude. Les entreprises devraient avoir un recours plus important aux sous-traitants et autres freelances pour faire réaliser des tâches spécialisées. Au fur et à mesure que les personnes dotées de compétences dont les entreprises auront besoin se raréfieront, ces dernières auront un recours plus important à une main d’œuvre délocalisée. Le travail à distance deviendra chose ordinaire.
Un sondage réalisé dans le cadre de cette étude auprès de chefs de grandes entreprises montre que 71% des tâches sont réalisées par des humains aujourd’hui, et seuls 29% le sont par des machines. Mais selon le Forum économique mondial, ce statut quo ne durera pas : en 2022 déjà, 42% des tâches devraient être réalisées par des machines, leur part devant par ailleurs monter à plus de 50% d’ici 2025.