Mauvaise nouvelle pour les salariés du monde entier : il semblerait bien que le futur, rempli de robotique, ne soit pas propice à leur permettre de trouver du travail. Selon Daron Acemoglu et Pascual Restrepo, du prestigieux MIT de Boston, chaque robot détruit des emplois. Ils en créent aussi, en fait, mais pas assez.
Les chercheurs d’abord optimistes puis pessimistes quant à la robotisation
Les études concernant l’impact de la robotisation sur le marché du travail se multiplient car… on ne sait pas trop où l’on va. Surtout : si les robots remplacent les humains, il faut alors que les humains puissent soit travailler ailleurs soit avoir une compensation financière pour pouvoir vivre. Pas étonnant que Benoît Hamon, tout comme Bill Gates et bien d’autres, soit favorable à l’instauration d’un revenu universel.
L’étude publiée par Acemoglu et Restrepo en mars 2017 est étonnante car… elle revient sur leurs propres thèses. En mai 2016 les deux chercheurs avaient estimé que la robotisation était, en réalité, bénéfique : après une période de crise, les robots auraient créé plus d’emplois qu’ils n’en détruisaient, notamment dans de nouveaux postes comme la maintenance ou la programmation. Finalement… ce ne serait pas le cas.
1 robot = 6 emplois détruits
Leur dernière étude a analysé l’impact de l’arrivée des robots sur le marché du travail américain entre 1990 et 2007. Au final, selon les chercheurs, les robots ont détruit plus d’emplois qu’ils n’en ont créé. Résultat : sur la période les robots auraient détruit 670 000 emplois aux Etats-Unis.
La tendance est à l’accélération, d’ailleurs. Actuellement, selon les chercheurs, les robots détruisent 6,2 emplois pour chaque installation et pour 1000 employés dans la zone. Mais l’évolution des techniques devient de plus en plus rapide.
Les robots peuvent remplacer de plus en plus d’ouvriers et même certains cadres… il n’y aura pas le temps, pour les populations concernées, de passer les diplômes qui leur permettraient d’accéder aux postes créés par les robots eux-mêmes, plus qualifiés, avant que ces postes ne soient eux aussi menacés de robotisation.