Le constructeur d'automobiles électriques Tesla rencontre de sérieuses difficultés pour produire ses véhicules. Un problème latent pour l'entreprise, encore plus criant depuis qu'elle affiche sa volonté de s'attaquer au marché grand public.
Avec la Model 3, Tesla a l'ambition de s'adresser à des clients moins fortunés que les conducteurs des Model S et X, des berlines très haut de gamme. Le nouveau véhicule est plus abordable, avec un prix de base fixé à 35 000 dollars — deux fois moins cher que la Model S d'entrée de gamme. Mais pour réussir son pari, le constructeur américain doit encore muscler ses capacités de production, et ce n'est visiblement pas si facile à accomplir. Au précédent trimestre, Tesla livrait ses premières Model 3, une toute petite goutte d'eau dans un océan de précommandes.
Les objectifs ne seront pas tenus
Au troisième trimestre, Tesla n'a livré que 260 unités, alors que l'objectif était d'en produire 1 500. Le groupe d'Elon Musk a décidé de réduire la cadence de production de ses deux autres voitures de 10% afin de rattraper le retard accumulé sur la Model 3 durant les trois derniers mois de l'année. Le problème qui se pose à Tesla, c'est l'assemblage des batteries, de l'aveu même du patron et fondateur. Un souci bien embêtant pour une voiture entièrement électrique.
Un projet sur dix ans
Elon Musk a tenté de relativiser, en évoquant un projet de Model 3 qui va s'étaler sur la prochaine décennie. Certes, mais le démarrage est plus que poussif et jette une lumière crue sur les difficultés habituelles de production de l'entreprise, qui ne sait toujours pas comment les résoudre. L'entreprise avait annoncé une cadence hebdomadaire de 5 000 Model 3 qui serait atteinte en décembre, mais il faudra sans doute attendre le mois de mars 2018. Tesla a par ailleurs repoussé l'annonce de la présentation de son premier camion semi-remorque tout électrique.