A quoi bon trier ses déchets plastiques si, in fine, une majorité d'entre eux ne sont pas recyclés ?! Cette interrogation vient évidemment à l'esprit à la lecture de l'étude réalisée par 60 Millions de consommateurs.
Des recalés du recyclage très nombreux
Mi-2017, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé un objectif de 100 % de plastiques recyclés en 2025. Un cap difficile à tenir, quand on sait, grâce à l’association de consommateurs, que seul un quart des emballages en plastique sont recyclés. Pire, sur la totalité des produits en plastique mis sur le marché en France, la part de matières premières recyclées incorporées s’élève à seulement… 6 % !
Et pour cause : de nombreux emballages ou objets ne peuvent être ni triés, ni recyclés. Parmi ces « recalés du recyclage », comme les baptise l’association, on trouve des barquettes de viande en polystyrène, des pots de yaourt, des emballages plastiques aluminisés (paquets de chips, de café, gourdes de compote…), des dosettes individuelles de ketchup ou de café, mais aussi des jouets en PVC, des lingettes ou des couches jetables.
Des plastiques ni triés, ni recyclés
Résultat, la majorité des plastiques échappent au recyclage. Moins de 3 % des emballages en plastique faisant l’objet d’un tri ont été au final recyclés en 2016 !
Enfin, comme le souligne l’étude, les emballages ne représentent qu’un tiers de la totalité des déchets en plastique. Des milliers de produits de consommation n’entrent dans aucune consigne de tri (accessoires de sport, outils, meubles de jardin…) et sont in fine brûlés ou enfouis.