8 589 euros les 2 cl mais le whisky était faux

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 6 novembre 2017 à 6h51
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cc/pixabay - © Economie Matin
6,2 MILLIONS $Une bouteille de whisky Islay d'Isabell4 s'est vendue 6,2 millions de dollars ce qui en fait la bouteille la plus chère du monde.

Les amateurs d’alcools sont prêts à débourser des fortunes pour certaines bouteilles ou simplement déguster certaines cuvées rares. C’est un véritable business qui profite notamment à l’hôtel suisse Waldhaus situé à Saint-Moritz. Sa cave de bouteilles de whisky est connue dans le monde entier et contient des grands crus mythiques.

Le Macallan : daté de 1878 ou 1978 ?

Parmi la collection de whiskys de l’hôtel, qui est même dans le livre des Records pour être la plus grande au monde, on trouve l’un des whiskys les plus chers : une bouteille de Macallan datée de 1878. C’est de cette bouteille qu’un riche millionnaire chinois a décidé de déguster 2 centilitres et de dépenser, pour ça, 9 999 francs suisses. À 8 589 euros les deux centilitres de breuvage, il a intérêt à être bon.

A première vue, rien n’a semblé troubler le client qui a bu son verre et est reparti en Chine vaquer à ses occupations. Mais à l’hôtel le doute planait : est-ce que le client avait bien payé une telle somme pour du whisky vieux de 139 ans ou non ?

Des analyses dévoile la supercherie, l’hôtel s’excuse

Il faut noter que c’est l’hôtel lui-même qui a déposé la bouteille datée de 1878 chez le laboratoire spécialisé en analyses de whisky Rare Whisky 101. Le laboratoire a donc réalisé tous les tests y compris une véritable datation au carbone 14, la même technique utilisée pour estimer l’âge des fossiles de dinosaures. Le verdict est tombé : la bouteille était loin de dater de 1878 puisqu’elle ne daterait que des années 1970 au mieux.

L’hôtel, qui se doit de garder un certain standing, n’a pas manqué de notifier son erreur au millionnaire chinois. Le directeur de l’hôtel en personne s’est même déplacé jusqu’en Chine pour rembourser le célèbre client, écrivain de son pays. Ce dernier aurait été plus amusé qu’irrité par l’anecdote.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio