Le trou de la Sécu ne sera-t-il bientôt plus qu’un lointain souvenir ?! Selon les informations du Figaro, le gouvernement va revoir ces prochains jours à la hausse, d'environ un milliard d'euros, ses prévisions de recettes pour la Sécurité sociale en 2018.
Une "cagnotte" d'un milliard d'euros
En toute logique, quand les créations d’emplois se multiplient, l’argent frais rentre dans les caisses de la Sécurité sociale. Or en 2017, l’Insee a calculé que près de 270 000 emplois ont été créés. Autant de nouveaux salariés qui cotisent, et remplissent les caisses, qui ont passé de longues années dans le rouge.
Le Figaro évoque une « cagnotte sociale », dont le montant serait donc d’'environ un milliard d'euros en 2018. Résultat, le gouvernement devrait diviser par deux son estimation de déficit, initialement prévue à 2,2 milliards d'euros. L’équilibre est encore loin, mais cette nouvelle arrive comme une bonne surprise, non anticipée.
Que faire de tout cet argent ?
Reste à savoir ce que l'exécutif compte faire de cette cagnotte présumée.
« Dans l'hypothèse où nous aurions des résultats meilleurs que prévu, je ne serais pas favorable à ce que nous engagions des dépenses nouvelles, tant notre dette est importante », explique au Figaro le rapporteur général LREM de la commission des affaires sociales, Olivier Véran.
En somme, pas question de dilapider cette somme, en adoptant par exemple des mesures favorables au pouvoir d’achat des Français. Mieux vaudrait plutôt engager des réformes structurelles, afin de faire baisser durablement le déficit, et espérer engranger en conséquence, à l'avenir, des recettes encore plus importantes. C'est la piste que semble étudier le gouvernement.
Comme le précise Le Figaro, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a rappelé récemment que notre dette frôle 100 % de la richesse nationale, et que nous empruntons chaque jour un demi-milliard d'euros sur les marchés financiers, ce qui nous coûte cher.
La croissance plus vigoureuse que prévue
Reste que les chiffres de la croissance sont eux aussi meilleurs que prévus : + 2,2% en 2018 selon l’OCDE ce jour, soit +0,4 point par rapport aux dernières estimations. Certes le gouvernement préfère garder serrés les cordons de la bourse, mais il y fort à parier qu’il sera obligé de lâcher un peu de lest, en temps voulu.
Ne serait-ce que pour mieux faire passer la pilule de réformes douloureuses, comme celle de la SNCF ou de la hausse de la CSG pour les retraités ?