Le déficit public de la France pour 2017 passera bien sous le seuil des 3%, comme promis par Emmanuel Macron et le gouvernement. Reste à connaître précisément le seuil et une bonne surprise est à attendre.
C'est ce lundi 26 mars que l'Insee donnera son verdict concernant le déficit public de la France l'an dernier. S'il semble acquis que le seuil des 3% sera respecté — une première depuis 2009 —, les observateurs s'attendent à une bonne surprise. Le gouvernement avait donné une prévision de 2,9%, revue à la baisse par Bruno Le Maire il y a quelques jours : le ministre de l'Économie évoquait alors une fourchette comprise entre 2,7% et 2,8% du PIB. Les Echos parlent maintenant d'un déficit public compris entre 2,6% et 2,7% : mieux que les estimations officielles donc ! Et bien sûr, beaucoup plus performant qu'en 2016 où le déficit s'était établi à 3,4% du PIB.
Procédure de déficit excessif
Depuis 2009, la France était frappée par une procédure de déficit excessif lancée par l'Union européenne. Paris peut désormais envisager sereinement l'avenir et retrouver sa voix pour « refonder » l'Europe, comme le souhaite le chef de l'État. Des déclarations qui n'avaient pas beaucoup de valeur tant que la France ne respectait pas ses engagements financiers européens. Il reste cependant à savoir si Eurostat acceptera le traitement comptable appliqué par l'Insee à la recapitalisation d'Areva ; mais peu importe la décision finale, la France restera sous le seuil fatidique des 3%.
Sécurité sociale et recettes fiscales
Ces derniers mois, de nombreux indicateurs sont passés au vert. C'est le cas pour la Sécurité sociale qui a engrangé plus de cotisations sociales en raison de la progression de la croissance. Le déficit du régime général a été réduit de 2,7 milliards d'euros, comme cela avait été estimé par le gouvernement. Enfin, les caisses de l'État ont accumulé 4,3 milliards d'euros de recettes fiscales en plus, de quoi s'assurer de rester sous la barre des 3% de déficit public.
