Fleury-Michon, ainsi que les enseignes Leclerc, Intermarché et Auchan se sont engagés à apposer le logo nutritionnel « cinq couleurs », retenu par l’agence Santé publique France, sur leurs produits alimentaires.
Des marques s’engagent pour le logo nutritionnel, d’autres s’y opposent
Sans une ambiance solennelle et en présence de Marisol Touraine, la Ministre de la Santé, trois grandes enseignes de supermarchés se sont engagées à utiliser le logo « nutri-score » sur leurs produits de marque distributeur, dès lors que le décret l’instaurant aura paru. Ils sont rejoints par le charcutier Fleury-Michon. Par ailleurs, selon Marisol Touraine, d’autres industriels ont fait part de leur intention de s’engager prochainement. En revanche, Pepsico, Coca-Cola, Mars, Mondelèz, Unilever et Nestlé ont d’ores et déjà annoncé qu’ils développeraient leur propre logo.
Le but du logo nutritionnel : permettre au consommateur de faire les bons choix
Le logo « cinq couleurs » a été choisi par Santé Publique France au terme d’une expérimentation simultanée de plusieurs systèmes d’information. Leur but : faciliter le choix du consommateur au regard de l’apport en énergie et en nutriments à son régime alimentaire. Comme son nom l’indique, ce système repose sur une répartition des produits en cinq couleurs. Le système agrège les teneurs en nutriments des produits pour 100 grammes (ou au 100 ml) au sein d’une note unique caractérisant leur qualité nutritionnelle qui définit ensuite la couleur. Il a été conçu à partir des travaux de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
La mise en place du logo nutritionnel pourrait être retardée
L’introduction d’un logo nutritionnel est une initiative qui date de 2014, et qui a été formalisée par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016. Cependant, sa mise en place effective courant 2017 n’est pas encore certaine. Selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), « la pertinence nutritionnelle des systèmes d’information nutritionnelle dans une perspective de santé publique n’est pas démontrée ». L’agence « n’exclut pas que la mise en place de tels systèmes d’informations nutritionnels puisse conduire à des comportements de consommation aux effets contradictoires ». Par ailleurs, l’arrêté fixant le cahier des charges de ce logo a été envoyé à la Commission européenne le 24 avril 2017. La Commission dispose maintenant de trois mois pour y répondre, et d’autres États membres de l’UE peuvent formuler des observations. Mais rien n’est encore sûr, puisque la Commission peut aussi choisir de bloquer toute progression pendant 12 à 18 mois si elle juge qu’une « harmonisation » est nécessaire à l’échelle de l’Union européenne.