Jusqu’ici, tout allait plutôt bien pour BNP Paribas. Mais l’amende de 8,8 milliards de dollars infligée par les Etats-Unis à a banque française a considérablement plombé son résultat du second trimestre 2014. Résultat, une perte nette de 4,3 milliards d’euros.
On ne l’y reprendra certainement plus.
BNP Paribas condamnée par les Etats-Unis à une amende de 6,6 milliards d'euros
C’est la double peine pour BNP Paribas. En plus de l’amende de 8,8 milliards de dollars, soit 6,6 milliards d’euros, infligée par les Etats-Unis, soupçonnant la banque d’avoir réalisé des transactions avec des pays sous embargo, BNP Paribas fait aujourd’hui face à la première perte de grande ampleur de son histoire, depuis 2008.
Une perte nette de 4,3 milliards d'euros au second trimestre 2014
En effet, pour le second trimestre, la banque française a essuyé une perte nette de 4,3 milliards d’euros. A titre de comparaison, en 2008, avec la faillite de Lehman Brothers, BNP Paribas avait perdu 1,4 milliard d’euros. Rien de comparable avec la conséquence d’une amende qui pèse décidément bien lourd dans la balance.
Une charge exceptionnelle de 5,95 milliards d'euros pour la banque française
Une telle perte s’explique évidemment par le montant de l’amende infligé par les Etats-Unis. Concrètement, pour régler ce litige, la banque a dû enregistrer une charge exceptionnelle de 5,95 milliards d’euros, en sachant qu’elle avait déjà provisionné 798 millions d’euros dans ce dossier, où elle était soupçonnée d’avoir effectué des transactions financières avec des Etats voyous comme Cuba ou l’Iran.
Mis à part la lourde charge que représente cette amende, BNP Paribas se porte bien. L’établissement a dégagé un bénéfice net de 1,9 milliard d’euros, en hausse de 23,2 % par rapport à la même période en 2013.