Trump retire les Etas-Unis de l’accord sur le climat et s’attire les foudres mondiales

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Par Laure De Charette Modifié le 2 juin 2017 à 10h57
Croissance Americaine Trump 2
@shutter - © Economie Matin
2020Les Etats-Unis ne pourront se désengager qu'en novembre 2020.

Un retrait historique, qui sonne comme un tremblement de terre pour la planète. Hier, Donald Trump a confirmé son intention de retirer son pays de l'accord sur le climat conclu fin 2015 à Paris.

La fin du leadership américain ?

Le président américain, qui s’est entouré de climatosceptiques dans son équipe, estime notamment que cet accord signé par près de 200 pays est contraire aux intérêts économiques américains. « Je ne peux pas, en conscience, soutenir un accord qui punit les Etats-Unis » a-t-il déclaré.

« Avec cette décision, les États-Unis renoncent en réalité à leur leadership international et aux bénéfices économiques de la transition énergétique » a aussitôt réagi Greenpeace.

Des grands patrons américains, ainsi que des responsables chinois et européens, ont aussitôt appelé le président pour lui demander de revoir sa position.

Trump espère « renégocier pour atteindre un deal équitable », mais prévient déjà que « si nous le pouvons, tant mieux, si nous n'y arrivons pas, tant pis ».

Macron : "Lets' make our planet great again"

Emmanuel Macron a aussitôt publié une vidéo dans laquelle il réagit, en français et en anglais, à ce retrait des Etats-Unis d’un accord clé pour la survie de la planète. « Il n’y aura pas de plan B, car il n’y a pas de planète B » a-t-il rétorqué au chef d’Etat américain, reprenant ainsi les mots de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies. Histoire de bien lui faire comprendre qu’il n’est pas question de renégociation. Il a conclu son intervention par un incroyable "Lets' make our planet great again", inspiré du slogan de campagne de Trump "Let's make American great again".

Pour mémoire, l'accord de Paris, conclu en novembre 2015, vise à contenir la hausse de la température mondiale sous la barre des 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Les Européens se préparaient à la désertion américaine. La semaine dernière, à l’issue d’un G7 sous haute tension, Angela Merkel la chancelière allemande avait déclaré : « Nous devons nous battre pour notre propre destin ».

Reste que sortir de l’accord va prendre du temps : environ quatre temps. Soit pile le laps de temps séparant l’Amérique de la prochaine élection présidentielle….

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.