Les compagnies aériennes naissent et meurent d’un souffle. L’Islandaise à bas coût WOW Air a ainsi annoncé sa faillite jeudi 28 mars, laissant des milliers de passagers sur le carreau.
Mauvaise surprise pour les quelque 4 000 passagers de WOW Air au départ ou en transit d’une trentaine d’aéroports aux États-Unis, Canada ou en Europe. La compagnie aérienne a en effet annoncé qu’elle mettait la clé sous la porte, cessant de fait tous ses vols sans préavis. WOW Air a donné quelques conseils aux voyageurs pour se faire rembourser (sans garantie de récupérer l’ensemble des sommes investies), et compte sur la concurrence pour prendre en charge les naufragés de ses vols définitivement annulés.
4 000 voyageurs sur le carreau
Des « tarifs d’assistance » ont été mis en place par plusieurs compagnies aériennes, permettant aux passagers de WOW Air de bénéficier de réductions sur les lignes anciennement opérées par le transporteur islandais basé à l’aéroport de Reykjavik-Keflavik. WOW Air offrait en particulier des vols low cost entre Paris et Montréal. Le groupe, qui avait réduit fortement la voilure depuis quelques temps, rencontrait des difficultés importantes. Sur les trois premiers trimestres de 2018, l’entreprise affichait une perte de 42 millions de dollars.
Restructuration de la dette
Malgré une restructuration de la dette et l’intérêt de deux investisseurs (Indigo Partners et Icelandair) qui ont finalement renoncé, WOW Air a rejoint le cimetière des compagnies aériennes européennes. Ce dernier est de plus en plus rempli : Air Berlin, Niki, VLM Airlines, SkyWork Airlines, Azur Air, Bulgarian Eagle et d’autres encore subissent de plein fouet la guerre des prix dans l’aérien européen.