Alphabet, la maison-mère de Google, avait acheté Boston Dynamics et ses robots assez particuliers, spécialisés dans le domaine militaire, en 2013, pour un montant non communiqué. Depuis, l’entreprise a dévoilé plusieurs modèles ne manquant pas de faire le buzz avec des créations considérées comme des « cauchemars » par les internautes. Mais la rentabilité n’était pas au rendez-vous.
SoftBank prend le contrôle de Boston Dynamics
Mise en vente depuis 2016 par Alphabet faute de contrats lucratifs, Boston Dynamics n’en reste pas une entreprise à la pointe de la technologie. Mais Google a sa propre division robotique au sein de sa filiale expérimentale Google X. Du coup, Boston Dynamics faisait figure de doublon et n’a jamais réellement trouvé sa place.
Si Toyota, le groupe automobile, avait des vues sur l’entreprise, c’est finalement la banque SoftBank qui a trouvé les mots (et probablement les sommes) pour prendre le contrôle du spécialiste de la robotique. Il faut dire que le domaine intéresse fortement Masayoshi Son, fondateur de SoftBank et homme le plus riche du japon avec une fortune estimée à plus de 22 milliards de dollars. Il n’en est pas, d’ailleurs, à sa première acquisition dans le domaine.
SoftBank robotics : l’avenir de l’homme pour Masayoshi Son
L’Intérêt de M. Son pour les robots est simple : pour lui ils sont l’avenir de l’homme. Une vision peu étonnante dans un pays où les robots sont, dans la culture populaire, les meilleurs amis de l’homme. On se rappellera des centaines de mangas et dessins-animés où les robots défendent la Terre, deviennent des amis et résolvent des problèmes.
SoftBank Robotics, la filiale spécialisée dans la robotique de la banque japonaise à laquelle sera intégrée Boston Dynamics, a déjà racheté la société française Aldebaran connue pour son robot Pepper, spécialisé dans les relations humaines. Boston Dynamics complète donc la filiale avec des créations destinées aux travaux lourds et aux activités militaires.
Preuve de l’engouement de SoftBank et du Japon pour ces robots : la volonté d’investir 50 milliards de dollars aux Etats-Unis dans la robotique. Et les investisseurs semblent aussi convaincus : SoftBank a gagné près de 8 % en Bourse après l’annonce du rachat.