À fin 2016 (derniers chiffres rendus publics par l’INSEE), l’État français contrôlait, directement ou indirectement, 71 sociétés de plus qu’à fin 2015, portant leur nombre total à 1.702.
Début 2017, l’État avait des participations dans 1.702 sociétés
En l’espace d’un an, 71 entreprises françaises sont passées sous le pavillon de l’État, portant le nombre total des sociétés dans lesquelles l’État détient au moins 51 % des parts à 1.702. En voyant ce chiffre, on pourrait croire que les nationalisations s’accélèrent et que la mainmise de l’État sur l’économie va bon train, mais en réalité, ce n’est pas comme ça.
Pour se faire une idée précise du poids économique des sociétés contrôlées par l’État dans l’ensemble de l’économie française, il faudrait comparer leur chiffre d’affaires cumulé au PIB (qui n’est autre que la somme des chiffres d’affaires de tous les établissements ayant une activité sur le territoire national). Mais toutes les sociétés n’ont pas l’obligation légale de révéler leur chiffre d’affaires. Faute de disposer de ces données, l’INSEE dresse donc un panorama en se servant des statistiques sur les effectifs (dont la communication est obligatoire).
En 2016, 778 000 salariés travaillaient dans des entreprises contrôlées par l’État
À fin 2016, ce sont 778 000 salariés qui étaient employés par les entreprises contrôlées par l’État. Et même si le nombre de ces sociétés a augmenté (+71), le nombre des salariés de l’ensemble de ces établissements a reculé de 13.000.
60 % des salariés employés par les sociétés contrôlées par l’État travaillent dans les secteurs des transports et de l’entreposage, dont la moitié dans les sociétés du groupe La Poste. Mais cela ne veut pas dire que les facteurs sont très nombreux en France ou que leur nombre augmente : ce « poids » statistique significatif de La Poste tient à l’acquisition, courant 2016, d’un constructeur de tablettes tactiles et aux prises de participation majoritaires dans un groupe de services à la personne et dans une start-up de livraison à domicile.