Décidément, rien ne va plus avec l'Etat. Alors que l'Impôt sur le Revenu devrait rapporter beaucoup moins d'argent que prévu (10 milliards d'euros de moins, tout de même) voilà que la dette de la France a franchi, mardi 19 août, le cap des 2 000 milliards d'euros selon la simulation de l'Institut Montaigne. Le premier conseil des Ministres de la rentrée, qui se tient ce mercredi 20 août 2014, va être animé.
La dette augmente, les recettes chutent, la croissance stagne
Quelle est la recette magique pour avoir une dette qui dépasse les 2 000 milliards d'euros ? le gouvernement l'a trouvée : des recettes fiscales moins élevées que prévu (65 milliards d'euros d'Impôt sur le Revenu en 2014 contre 75,3 milliards prévus), une croissance en berne (croissance nulle au premier puis au deuxième trimestre 2014) et des dépenses qui augmentent. Fortement.
Selon la simulation de l'Institut Montaigne, la dette de la France a augmenté de 4,7% depuis le début de l'année 2014. On est loin des 3% demandés par Bruxelles aux pays de la zone euro. Le pays a dépensé 90 milliards d'euros de plus depuis le début de l'année que sur la même période de 2013.
2000 milliards d'euros de dette publique
Cette recette magique a un résultat magique : une dette qui a franchi le cap des 2000 milliards d'euros, selon la simulation de l'Institut Montaigne (ce ne sont donc pas les chiffres officiels). Ramenée au niveau des Français, voilà qui en fait une somme :
Chaque Français, enfant, adolescent, adulte ou retraité qu'il soit, a sur le dos une dette de 30 388 euros, soit deux fois plus que le SMIC annuel net (qui s'établit pour 2014 à 13 356 euros).
Il faudra donc que chaque Français travaille deux ans et demi gratuitement (en comptant les nourrissons et les invalides) pour que la France se libère de cette dette que Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget, estime être une « épée de Damoclès » qui pend sur nos têtes.