Selon les informations de Reuters, Volkswagen est en pourparlers avec Didi Chuxing, le géant chinois des VTC, afin de gérer une partie de sa flotte de véhicules, mais aussi et surtout pour construire des voitures-taxis spécialement conçues pour Didi.
Bientôt des voitures spécialement conçues pour faire taxi ?
Dans le cadre d’un accord qui devrait être finalisé début mai 2018, Volkswagen devrait gérer une flotte de 100.000 véhicules pour le compte de Didi. De ces 100.000 voitures, les deux tiers seront des Volkswagen neuves. À terme, les deux firmes devraient collaborer afin de concevoir des voitures spécialement dédiées au service de taxis, révèle Reuters en citant un cadre de Volkswagen s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Selon ce cadre de Volkswagen, 80 % des trajets assurés par Didi sont réalisés pour transporter un seul passager, une voiture avec quatre places n’est donc pas nécessaire. Même constat au niveau des moteurs : les voitures actuellement utilisées par Didi peuvent atteindre une vitesse de l’ordre de 250 km/h, alors même qu’un taxi circulant en ville n’a jamais besoin de développer une telle vitesse. Les futures voitures-taxis que Volkswagen va construire auront donc moins de sièges et sans doute plus d’espace pour les bagages.
Les sociétés de VTC, des clients que les constructeurs automobiles ne peuvent plus ignorer
Cet accord est sans doute prémonitoire de la manière dont s’articuleront à l’avenir les relations entre les constructeurs automobiles et les sociétés de VTC. Les jeunes urbains étant peu enthousiastes face à l’idée d’acheter leur propre voiture, ils devraient se rabattre notamment sur les sociétés de VTC pour leurs déplacements. Ces dernières sont donc en passe de devenir des clients de taille pour les constructeurs automobiles. Il est logique que les véhicules qui intégreront la flotte des opérateurs de VTC soient adaptés à cette mission.
Cette nouvelle donne redéfinira également le positionnement des constructeurs automobiles : de marques fournissant un produit exclusif ils risquent de se transformer en une espèce de Foxconn, l’usine chinoise qui fabrique des iPhone, que des millions de personnes à travers monde utilisent sans savoir qui est leur véritable fabricant.