Selon une information de RTL, depuis le 2 janvier et la mise en place du prélèvement à la source en France, 800 000 foyers fiscaux ont décidé de moduler leur taux : 56% pour le baisser, 44% pour l'augmenter.
Depuis janvier 2019, 800 000 foyers fiscaux ont modulé leur taux de prélèvement à la source
En trois mois, 800 000 foyers fiscaux français ont décidé de moduler leur taux de prélèvement à la source, selon une information de RTL, révélée mardi 9 avril. Dans le détail, 56% d’entre eux ont choisi de le baisser et 44% de le revoir à la hausse, en signalant leur changement de situation sur le site impôts.gouv.fr.
Pour rappel, l'impôt sur le revenu est désormais prélevé automatiquement, tous les mois, qu'il s'agisse de salaires, de traitements de fonctionnaires, mais aussi de pensions de retraites, d'allocations chômage, ou même d'indemnités d'arrêt maladie. Quant aux indépendants et professions libérales, l'administration fiscale prélèvera directement des acomptes, tous les trimestres.
Un gain de temps
Mais pourquoi 450 000 foyers ont revu leur taux à la baisse ? Cette modulation s'est fait dans deux cas précis : soit à cause d'une diminution de revenus (départ à la retraite, perte d'emploi et donc chômage... ) soit grâce à la naissance d'un enfant. Et la radio de préciser que sans la réforme, ils auraient dû attendre septembre 2020 pour pouvoir payer moins d'impôt, voire plus aucun. Un gain de temps non négligeable ! 352 000 ménages ont, eux, décidé d’augmenter leur taux de prélèvement, en prévision d’une hausse de salaire ou anticipant qu’un de leurs enfants n’est désormais plus à leur charge.
En outre, de nombreuses erreurs ont déjà eu lieu, comme nous l'évoquions dès fin janvier 2019. En cause, le taux neutre. Créé à l'origine pour permettre au salarié de masquer sa situation patrimoniale et fiscale à son employeur, ce que quelques dizaines de milliers de salariés ont fait en France, il a été dévoyé de son objectif par l'administration fiscale. C'est en effet ce taux neutre qui doit être appliqué par défaut, lorsque... la même administration fiscale n'aura pas été capable de télétransmettre le taux personnalisé à l'employeur !