Les dépenses du président de la République sont épluchées au peigne fin. Et les dépenses de la campagne électorale de 2017 n’y échappent pas. Macron, durant sa campagne, aurait acheté un stock de 17,8 kg de sucreries, et les plus classiques, celles qui ont bercé l’enfance de beaucoup d’entre nous depuis 40 ans : les célèbres fraises Tagada d’Haribo.
Un achat pas au goût de tous
Le secret de la victoire du président de la République aurait-il été divulgué ? Eh bien non, ce n’est pas une telle chose qui a été dévoilée aux yeux de tous. C’est en fait une facture montrant que l’équipe du président aurait acheté 17,8 kilos d’Haribo, qui a été découverte dans le dossier des dépenses de campagne pour la présidentielle 2017, déposé à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). En effet, le stock aurait été acheté près de Toulouse, en Haute-Garonne, dans la boutique du village des marques de Nailloux (Nailloux Outlet Village).
Pour un tel poids, l’équipe de Macron avait dépensé 102,80 euros. Mais pourquoi un tel achat ? C’est la question que se posent les enquêteurs de la CNCCFP, que l’histoire ne fait pas forcément sourire. Puisque pour pouvoir se faire rembourser, le président et son équipe doivent prouver le caractère électoral de cette dépense. Et la CNCCFP réclame quelques éclaircissements.
17,8 kg de Tagada, mais pourquoi ?
Le président serait-il accro aux petites fraises Tagada pour en acheter 17,8 kg ? Eh bien non, ce n’est pas pour sa consommation personnelle que l’achat a été effectué. Le journal régional La Dépêche du Midi a pu contacter le responsable de cet achat, Mickaël Nogal, député toulousain de la quatrième circonscription et à l’époque référent départemental. La facture le précise bien, il est allé lui-même acheter ce stock de friandises.
La Dépèche du Midi a pu le contacter pour lui demander quelques éclaircissements sur cette affaire. Et le député explique que l’achat avait été effectué à l’occasion de la journée du 8 mars et de la journée des droits des femmes. Le but était de distribuer dans la ville de Toulouse les fraises Tagada et les tracts qui résumaient les propositions de Macron, encore candidat à l’époque et annoncer la visite de Marlène Schiappa, la future secrétaire d’Etat à l’égalité Femmes/Hommes.