Les Français sont-ils frileux quand il s’agit d’immobilier ? On peut le croire à la lecture du sondage IFOP réalisé pour le réseau d’agences immobilières Nestenn.
Avec des taux d’intérêt historiquement bas, on pourrait penser que les Français se précipitent sur le marché de l’immobilier. Ils sont d’ailleurs 58% à penser que l’acquisition d’un logement demeure une option intéressante. Mais trois sondés sur dix seulement envisagent sérieusement une acquisition. Et à y regarder de plus près, ils ne sont plus qu’un quart à souhaiter acheter, contre 17% qui veulent vendre leurs biens. La situation en 2019 devrait ressembler beaucoup à celle de l’an dernier, durant laquelle 970 000 ventes dans l’ancien ont été enregistrées, soit seulement 2,7% sur un total de 36 millions de logements.
Peu de Français envisagent une acquisition immobilière
Ce n’est guère plus reluisant dans l’immobilier neuf, avec 115 791 maisons et appartements vendus et 119 000 constructions neuves recensées. Parmi les raisons qui poussent les Français à freiner sur leurs intentions d’achat immobilier, la principale est le contexte économique du pays : ils sont 70% à estimer qu’il s’est dégradé ces deux dernières années. Et les perspectives ne sont guère réjouissantes pour 71% d’entre eux. Pour près de six personnes sondées sur dix, le climat économique a eu un impact négatif sur le marché immobilier.
Le poids du mètre carré
Il faut aussi prendre en compte le coût du mètre carré dans les grandes villes. Il est en forte progression à Bordeaux, à Lyon, et bien sûr à Paris. Dans la capitale, il faut justifier de revenus de 10 000 euros par mois pour un appartement de 75 mètres carrés… Les taux d’intérêt bas ne compensent pas toujours la hausse des prix de l’immobilier. L’augmentation de la taxe foncière (+12% de 2012 à 2017) n’aide pas non plus à envisager sereinement une acquisition dans l’immobilier.