Rénover son logement pour en améliorer les qualités énergétiques est une bonne chose mais les travaux sont souvent chers, très chers même. Du coup, les propriétaires et les locataires sont réticents. Mais en cette rentrée 2014, afin de faciliter les choses, le gouvernement a revisité deux prêts fondamentaux qui deviennent plus qu'intéressants.
30% de crédit d'impôt : qui dit mieux ?
Entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2015, soit pendant plus d'un an, les travaux de rénovation énergétiques peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt de 30% si ces travaux sont menés par les propriétaires ou les locataires dans le logement qui leur sert de résidence principale.
C'est un véritable changement puisque ce crédit d'impôt était, jusqu'à présent, de 15% pour une rénovation et 25% pour deux travaux. Il est désormais possible de bénéficier des 30% dès la première rénovation.
Il reste toutefois des conditions et notamment au niveau du seuil : 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour deux personnes ayant une imposition commune. Avec, en plus, 400 euros par enfant à charge.
Les travaux éligibles sont les suivants :
- isolation des murs ;
- isolation des parois vitrées ;
- isolation des toitures et des terrasses ;
- installation de chauffages ou de systèmes de production d'eau chaude sanitaire (ECS) utilisant du bois ou autre biomasse ou encore fonctionnant à l'énergie solaire ou avec une pompe à chaleur ;
- installation de chaudières à condensation ou à micro-cogénération et de systèmes de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable (pompe à chaleur, énergie hydraulique ou biomasse, énergie éolienne).
Facilitation de l'obtention de l'Eco prêt à taux Zéro (Eco PTZ)
L'autre dispositif qui permettra d'envisager plus sereinement des travaux de rénovation énergétique est l'Eco Prêt à Taux Zéro qui permet d'obtenir un financement pouvant atteindre 30 000 euros sans intérêts.
Depuis le 1er septembre, la gestion des dossiers n'est plus gérée par les banques mais par les entreprises labélisées RGE, les seules qui peuvent réaliser des travaux éligibles à ce prêt.
C'est au niveau de la responsabilité de la gestion du dossier que tout change. En cas d'accord erroné pour un prêt à taux zéro Eco PTZ (pour des travaux n'entrant pas dans la liste des travaux éligibles, par exemple), c'est l'entreprise qui est désormais responsable.
Cumul possible des deux aides
Le dernier grand changement de cette rentrée est que l'Eco prêt à taux zéro et le crédit d'impôt sont cumulables sous condition de ressources. Le revenu fiscal de référence de l'année N-2 doit être inférieur à 25 000 euros pour une personne seule et 35 000 euros pour un couple afin que le cumul soit possible.
7 500 euros de plus par personne à charge sont également comptabilisés (soit un plafond de revenus de 42 500 euros pour un couple avec un enfant)