La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a affirmé dimanche 28 avril que la question des 80 km/h sera sans doute abordée lors du séminaire gouvernemental du lundi 29 avril, « sur la manière dont on peut faire en sorte qu'il n'y ait pas une application brutale, uniforme », lors du séminaire destiné à mettre en place les annonces faites par Emmanuel Macron en conclusion du Grand débat national.
Nouvelle étape dans le dossier de la limitation de la vitesse sur les routes secondaires. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a indiqué dimanche 28 avril sur BFM TV que la question des 80 km/h sera « sans doute » abordée lundi 29 avril, lors du séminaire gouvernemental, « sur la manière dont on peut faire en sorte qu’il n’y ait pas une application brutale, uniforme ».
Limitation à 80 km/h : « une application qui soit plus souple ou plus adaptée aux réalités du terrain »
Et Sibeth Ndiaye de poursuivre : « Le président de la République, comme le Premier ministre (...), a indiqué que cette réforme avait, d’abord, porté ses fruits, et donc il y avait eu moins de tués sur les routes ». Elle a ensuite détaillé : « Ils ont aussi indiqué qu’il fallait voir comment on pouvait, en discutant avec les élus, faire en sorte qu’il y ait une application qui soit plus souple ou plus adaptée aux réalités du terrain ».
Des propos qui vont dans le même sens que ceux du président de la République en début d'année 2019. Le 15 janvier, Emmanuel Macron s’était en effet déclaré ouvert à des aménagements pour faire en sorte que la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires soit « mieux acceptée » par les Français tout en étant « efficace ».
Le nombre de morts sur les routes en hausse début 2019
Pour rappel, le séminaire est destiné à mettre en place les annonces faites par Emmanuel Macron en conclusion du Grand débat national. Et la limitation de vitesse fait partie d'une des revendications de départ des Gilets jaunes. En effet, depuis le 1er juillet 2018, la vitesse a été limitée à 80 km/h par le gouvernement qui avait alors expliquer souhaiter réduire le nombre de morts sur les routes de France. Il s’agit d’une expérimentation qui devrait durer deux ans. Si le nombre d’accidents mortels diminue, cette mesure pourra alors devenir définitive.
Or, l’augmentation du nombre de morts sur les routes françaises se poursuit pour le deuxième mois consécutif. « Après la hausse de la mortalité routière constatée en janvier 2019 (+3,9 %), l’effet de la forte dégradation des radars fixes (dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, NDLR) s’amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux routiers », explique ainsi la Sécurité routière dans un communiqué. Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a connu une très forte hausse de 17,1 % en février 2019, avec 253 personnes tuées, soit 37 de plus qu’en février 2018, a annoncé jeudi 28 mars la Sécurité routière.
Enfin, en plein examen du projet de loi d’orientations des mobilités (LOM), les sénateurs ont adopté un amendement afin d'adapter à l’échelle de chaque territoire, la limitation sur les routes départementales et nationales. Ainsi, les élus, via ce texte, donnent-ils la compétence aux présidents des conseils départementaux (pour les routes départementales) et aux préfets (pour les routes nationales) d'y relever ou pas, la vitesse maximale autorisée.
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