Le gouvernement a annoncé jeudi 2 mai vouloir baisser le coût du permis de conduire. Pour ce faire, des mesures devraient être mises en place et, parfois, avant l'été.
Le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner ont annoncé jeudi 2 mai une série de mesures destinées à rendre le permis de conduire plus accessible.
Diminuer le coût du permis de conduire, une priorité du gouvernement
Le gouvernement compte en effet diminuer le coût de l'examen. Pour rappel, son obtention du fameux sésame nécessite actuellement de dépenser en moyenne entre 1 500 et 1 800 euros (en tenant compte de plusieurs passages éventuels et des disparités territoriales) et le délai pour obtenir une date de passage dépasse quant à lui parfois 60 jours.
Si 1,9 million de candidat ont tenté leur chance en 2018, d'autres y renoncent mais roulent tout de même. Et une majorité d'automobilistes interpellés sans posséder de permis, déclarent avoir renoncé à le passer en raison de son coût, jugé prohibitif. Un jeune sur quatre dit renoncer à une offre d'emploi car il n'a pas le permis.
Préférer le simulateur de conduite
En novembre 2018 déjà Emmanuel Macron avait publiquement appelé de ses vœux une baisse drastique du coût du permis de conduire. Pour l'y aider, il a demandé un rapport parlementaire, qui lui a été remis en février. Désormais la réforme du « permis pour tous » est donc lancée, tout en promettant de conserver un « haut niveau de sécurité en matière de sécurité routière ».
Pour faire diminuer le coût, des propositions simples ont été formulées comme préférer le simulateur de conduite. Dans le rapport Dumas, une heure de conduite sur simulateur est évaluée en moyenne à 21,50 euros, contre 43 euros pour une heure classique avec un moniteur. Le gouvernement estime le gain moyen à 135 euros. Pour une moyenne de 35 heures de conduite, si le candidat en effectue 10 en simulateur, il économise au total 215 euros.
Une préparation au code et un examen gratuits pour les jeunes en SNU
Une préparation gratuite au code sera aussi offerte, dès le mois de juin, à tous les jeunes qui s'engagent dans le Service national universel (SNU). Ceux-ci auront également la possibilité de passer gratuitement cet examen. Au cours de l'année 2019, l'utilisation des modes d'apprentissage moins chers comme celui avec une boîte automatique, la conduite accompagnée (à partir de 15 ans) ou supervisée (à partir de 17 ans), sera plus fréquente. L'inscription directe en ligne à l'examen et des réorganisations d'effectifs afin de réduire les délais de passage seront expérimentés à la rentrée dans cinq départements d'Occitanie (l'Aude, la Haute-Garonne, le Gers, le Gard et l'Hérault), et pourraient être généralisés en 2020
Enfin, d'autres mesures dont les bénéfices sont plus difficilement chiffrables, comme par exemple mettre en place de la plateforme gouvernementale, recensant des informations dont les délais de présentation aux examens, le taux de réussite ou encore les aides financières disponibles. Le gain est estimé à 110 euros en choisissant son auto-école. Une mesure difficile à évaluer financièrement, tant les disparités sont fortes entre départements.
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