Terminé Duflot, c'est Manuel Valls qui a pris le dossier du logement et de la relance de la construction en main. Il faut dire qu'avec un chiffre d'affaire de 126 miliards d'euros en 2013, soit 6 % de PIB, le secteur du bâtiment ne saurait continuer à s'enfoncer plus encore dans la crise : il a déjà largement mangé son pain blanc. Rien que l'an dernier, plus de 65 000 emplois ont été détruits dans ce secteur qui emploie plus de 1,5 million de personnes en France.
Les mesures annoncées à la rentrée par Manuel Valls vont dans le bon sens : remise exceptionnelle de 30 % sur la taxation de la plus-value, sur les ventes de terrains constructibles réalisées avant le 31 décembre 2015, 100 000 euros de franchise supplémentaire de droits de succession pour la transmission d'un terrain constructible à ses enfants, possibilité élargie de louer à ses proches pour un bien acheté dans le cadre d'un investissement Pinel, le signal est fort. En parallèle, les taux d'emprunt ont atteint des plus bas historiques : on peut s'endetter sur 15 ans pour moins de 2 % désormais, hors assurance !
Ces mesures devraient en particulier profiter aux français qui souhaitent faire construire une maison (trouvez votre constructeur de maison), du fait des mesures de remises de taxes et impôts centrées sur les terrains constructibles. Il faut dire que c'est le marché de la maison individuelle qui a le plus souffert ces dernières années : en 2013, il s'est construit seulement 105 000 maisons, contre encore 170 000 en 2010 ! En 2014, élections municipales oblige - qui ont gelé les délivrances de permis de construire pendant plusieurs mois - le nombre de maisons individuelles construite devrait passer sous la barre des 100 000 maisons. Autant dire que l'enjeu de 2015, et l'enjeu de la relance du secteur du batiment, passe d'abord et avant tout par la relance de la construction de maisons individuelles...