Petit à petit, pièce par pièce, billet par billet... les Français aiment épargner et ce mouvement est d'autant plus vrai en cette période de crise. Le moral au plus bas et le ciel des plus sombres, les Français préfèrent mettre de côté un peu d'argent pour des temps meilleurs... ou parce qu'ils ont peur de ce qui peut arriver. On voit toujours le verre à moitié plein ou à moitié vide. Mais qu'elle qu'en soit la raison, l'épargne progresse dans l'Hexagone.
Les Français voulaient épargner plus en 2014...
Un sondage publié en début d'année 2014 montrait très bien cette volonté d'épargner qui conquiert de plus en plus de Français. Pas moins de 38% des interrogés, estimait vouloir mieux contrôler ses dépenses. Pourquoi ? Tout simplement car ils étaient 41% à estimer que leur épargne avait baissé en 2013. Sans doute ont-ils dû faire appel à ces fonds pour payer des dépenses imprévues, une hausse d'impôts ou quelque chose dans le genre.
En début d'année, il n'était pas encore question de la baisse du Livret A dont le taux de rendement est tombé à 1% en août 2014... mais déjà celui qui était autrefois appelé « le livret d'épargne préféré des Français » ne faisait plus recette. Avec un rendement de 1,25% il était bien moins performant que d'autres types d'épargne, comme les assurances-vie qui ont attiré de plus en plus de personnes ; et ce malgré la fiscalité avantageuse.
De plus, hausse des taux obligataires la BCE maintient des taux directeurs extrêmement bas (0,05%) pour faire repartir la croissance et l'inflation. Sans succès pour l'instant.
... et c'est ce qu'ils ont fait
La conjoncture économique était donc propice à ce que les Français épargnent plus début 2014, et la suite des événements économiques n'a pas manqué de confirmer cela. Baisse des taux directeurs de la BCE, baisse du taux du Livret A... Les Français ont décidé de mettre de côté.
Selon la Banque de France, l'épargne des Français a progressé, au premier semestre 2014, de près de 16%. Les Français mettent plus d'un dixième de ce qu'ils gagnent de côté. Surtout dans l'assurance-vie dont l'encours, à la fin du premier semestre 2014, a atteint 1 559 milliards d'euros. Bien plus que l'encours du Livret A qui n'était que de 268 milliards d'euros.
Et ce sont les banques et les assureurs qui en profitent voyant l'argent se déplacer du Livret A, défiscalisé et gouvernemental, aux autres plans d'épargne. Les banques physiques ont des offres, les banques en ligne proposent également de l'épargne ou encore les compagnies d'assurance proposant des livrets aux taux désormais beaucoup plus intéressants. Et vu que tout le monde propose mieux que le Livret A, comment ne pas comprendre les Français ?