« Nous allons remonter un peu les indemnités [ndlr : chômage] légales, car la France fait partie des pays européens où elles sont faibles ». Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a confirmé un des volets de la réforme du code du Travail dans une interview au Figaro. « Un peu », c’est-à-dire ?
Donnant-donnant
Le gouvernement veut à tout prix adopter la barémisation et le plafonnement des dommages et intérêts qu’un salarié licencié pourra obtenir s’il attaque son employeur aux prud'hommes. Mais il faut bien lâcher du lest sur un autre volet de la réforme du code du travail, sous peine d’entamer un bras de fer sans issue avec les syndicats !
D’où l’idée d’augmenter les indemnités légales pour la totalité des salariés qui perdent leur emploi. Le ministère du Travail évoque une hausse d'au moins 25 %.
Des indemnités pour tous
Si ce chiffre paraît déjà élevé -l’an dernier, la Cour des Comptes dénonçait un régime de l'assurance chômage « très généreux » en France-, il est bien insuffisant aux yeux des responsables de Force Ouvrière et de la CFDT. Eux réclament tout bonnement un doublement de ces indemnités !
Au grand dam, évidemment, du Medef, qui refuse une telle hausse.
Pour mémoire, la dette de l'assurance chômage devrait atteindre presque 35 milliards d’euros fin 2018. Or Emmanuel Macron a également promis que toutes les personnes perdant leur emploi, y compris les indépendants et les salariés qui démissionnent, pourraient toucher désormais des indemnités.