C’est une particularité française : l’impôt est très concentré, sur un tout petit nombre de contribuables.
Le top 2 % a la pression
En France, nous ne sommes pas tous égaux face à l’impôt sur le revenu. Loin de là ! Les inégalités en la matière sont même étourdissantes. Ainsi d’après les derniers chiffres publiés par l’administration fiscale, et relayés par Les Echos, 40 % de l’impôt sur le revenu se concentre en réalité sur seulement 2 % des ménages les plus aisés (qui déclarent plus de 100 000 € de revenus par an).
Autre chiffre : 10 % des foyers les plus aisés s'acquittent de 70 % des recettes.
Certes tous les contribuables (ou presque) paient la CSG, une autre forme d’impôt sur les revenus. Mais l’IR stricto sensu n’est payé que par une minorité de foyers français. En 2016, seuls 42,8 % des contribuables ont payé un impôt sur le revenu. C’est un record depuis 2009, au plus fort de la crise, où les recettes fiscales s'étaient effondrées.
Dès le 1er euro
Comme le précise un article de Challenges, cette concentration de l'IR est une spécificité française.
En France, le seuil de déclenchement de l'impôt sur le revenu se situe au-dessus de 16 000 euros de revenus annuels pour un salarié célibataire, alors que, dans de nombreux pays d’Europe et du monde (Espagne, Italie, Pays-Bas, Suède, Slovaquie), tous les contribuables sont soumis à l'impôt sur le revenu dès le 1er euro.
Ces pays en font une question de principe, afin que tous, riches ou pauvres, en fonction de leurs ressources, participent à leur mesure à l’effort national.