« Oups ! » a dû se dire la Commission Européenne lorsque la Cour des comptes européenne a dévoilé son rapport concernant les dépenses effectuées en 2013. Rendu public ce mercredi 5 novembre 2014 le rapport montre que pas moins de 7 milliards d'euros ont été attribués en financements erronés. Encore des fraudes ? Non, juste une incompréhension de la part de l'UE...
Plus de 4% du budget de l'UE balancé par la fenêtre
La Cour des Comptes européenne s'est employée à vérifier l'ensemble des dépenses subventionnées en partie ou totalement par l'Union Européenne. Car avec un budget de 148,5 milliards d'euros, en 2013, les dépenses de l'UE ont été fort nombreuses.
La grande majorité était justifiée mais la Cour des comptes a tout de même relevé pas mal d'incohérences et de problèmes... pour un montant total de 6,97 milliards d'euros ou 4,7% du budget annuel de l'Union Européenne. On comprend mieux pourquoi Bruxelles a récemment demandé au Royaume-Uni de payer 2,1 milliards d'euros de plus au 1er décembre 2014.
Petites arnaques, incompréhension, mégarde
France24 a épluché le document publié par la Cour des comptes européenne pour y trouver les plus belles incohérences dans les financements accordés. Et si certains peuvent s'apparenter à une simple mégarde de la part de l'UE, d'autres ressemblent tout de même à de petites arnaques.
Que dire, par exemple, de la PME slovène qui a reçu des financements R&D de la part de l'UE ? Dans l'idée, le soutient à la recherche est important... sauf que la PME en question travaillait uniquement pour des grands constructeurs automobiles. Ils en étaient même les propriétaires. Une « petite » erreur d'inattention...
Puis les auditeurs de la Cour des comptes se sont intéressés aux subventions pour la préservation de « prairies permanentes », à savoir des champs recouverts uniquement d'herbe. Quel étonnement lorsqu'ils ont découvert que nombreux de ces champs étaient en fait... des petits bois. Mais qui a bien pu arnaquer ainsi l'UE ? Un peu tout le monde : des Français, des Allemands, des Irlandais...
Mais la palme du ridicule revient sans doute à l'agriculteur sarde, en Italie, qui a obtenu de l'UE un financement pour arrêter d'utiliser des pesticides dangereux sur ses artichauts... et qui a utilisé ces mêmes pesticides à 12 reprises en moins d'un an.