Les manifestations de rue ne sont plus l'apanage de la classe ouvrière, de la CGT et des syndicats des travailleurs. Même les patrons pourraient s'y coller à en croire le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Il annonce ce vendredi 7 novembre 2014 sur BFMTV une mobilisation patronale d'une semaine pour le 1er décembre 2014.
Le compte pénibilité : la goutte d'eau qui a fait déborder le vase
Le ras-le-bol fiscal des patrons n'est pas une nouveauté... mercredi 5 novembre, pour la énième fois, le gouvernement a inventé une nouvelle taxe pour les entreprises : la taxe sur les parkings de bureau. Alors entre les taxes adoptées, les taxes prévues puis retirées (comme la taxation des dividendes) et les autres mesures, les patrons n'en peuvent plus.
Le compte pénibilité, instauré par le gouvernement et fortement critiqué par les patrons notamment pour son inapplicabilité et sa complexité, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les patrons voient rouge et ils veulent le faire savoir.
Alors comme le gouvernement ne semble pas réellement les écouter ils vont quitter leurs bureaux et descendre dans la rue. Peut-être. « On va simplement manifester sous diverses formes. Il y aura des réunions, il y aura des témoignages, certains descendront peut-être dans la rue (pour dire) le ras-le-bol et la souffrance des patrons français » a déclaré Geoffroy roux de Bézieux sur BFMTV.
François Hollande déçoit encore
Le président de la République, qui s'est exprimé jeudi 6 novembre 2014 à la télévision, a encore déçu le patronat. « Le discours n'est pas à la hauteur, il est loin de ce qu'il faut faire » estime le vice-président du Medef, qui s'inquiète pour la suite des événements :
« Il y a un patron de PME qui se suicide tous les deux jours, les trésoreries sont à sec, les défaillances d'entreprises sont au plus (haut) et le gouvernement rajoute pratiquement chaque jour une petite taxe par-là, une mesure de complexité par-là, donc il y a un vrai ras-le-bol ».
Ce ras-le-bol, les patrons vont donc l'exprimer à partir du 1er décembre 2014. Peut-être seront-ils écoutés ?