Décidément le carburant de l'avenir n'est vraiment pas le pétrole (ce qui ne devrait guère faire plaisir aux pays de l'OPEP, le cartel de l'or noir, ni aux compagnies pétrolières) : non seulement tous les grands constructeurs ont dans leurs cartons un véhicule électrique plus ou moins abouti mais le numéro deux du secteur, Toyota, veut carrément supprimer les combustibles fossiles... définitivement.
Toyota veut éliminer les motorisations "classiques"
Le groupe japonais Toyota, qui a récemment perdu son titre de premier constructeur du monde face à Volkswagen (mais qui devrait rapidement le récupérer à la suite du scandale de ce dernier), veut faire mieux que tous ses concurrents : déjà pionnier dans l'hybride le groupe vise à réduire de 90% les rejets de CO2 de ses véhicules d'ici à 2050. Et pour ce faire il n'y a pas 36 solutions : il faut éliminer le Diesel et l'essence.
Le plan, nommé "Défi environnemental 2050" est ambitieux mais tout à fait dans l'ère du temps alors que Tesla explose les ventes avec ses voitures 100% électrique et que tous les constructeurs, notamment dans le luxe, pensent à l'électrique comme levier de croissance. Et comme le réchauffement climatique est un problème qui inquiète de plus en plus...
L'hybride et la pile à combustible à l'honneur
Toyota a deux principaux moyen de parvenir à ses fins : les moteurs hybrides (qui combinent carburants fossiles et électricité) et la pile à combustible (qui elle ne produit aucune émission de CO2 mais que de la vapeur d'eau). Et le groupe est fort de ses 5 680 brevets dans le domaine.
Du coup, en 2020, Toyota a l'ambition de vendre 30 000 véhicules à pile à hydrogène par an (contre 3 000 en 2017) et quelques 1,5 millions de véhicules hybrides. A partir de là ces deux nouveaux modes de fonctionnement seront entrés dans les moeurs et le tour sera joué.