Lorsqu'on est malade, on a un traitement qu'il faut suivre à la lettre, le médecin vous le dira. Et s'il faut le suivre à la lettre, c'est parce que ce n'est qu'ainsi qu'on peut bien guérir. Mais surtout car c'est ainsi que vous soignerez le déficit de la Sécurité Sociale. Pas définitivement mais en partie. En effet, les patients qui ne suivent pas leur traitement de A à Z se révèlent être un coût énorme pour la Sécurité Sociale.
Le risque de ne pas suivre son traitement
Suivre son traitement médical n'est pas une lubie de médecin mais bel et bien un conseil avisé et intelligent. Car le médecin ne prescrit pas des médicaments pour embêter le patient mais pour le guérir.
Ne pas suivre son traitement est pourtant simple, surtout pour les traitements temporaires... se dire « Je prendrai mon antibiotique demain » est facile. Mais est surtout risqué.
Le cabinet IMS Heatlh a en effet suivi l'évolution de la prise de traitement de 6 maladies différentes en se basant sur les chiffres de 6 400 officines Françaises. Ces six maladies représentent 25% des dépenses de santé des Français et présentent un risque fort d'aggravation de l'état de santé du patient si celui-ci ne suit pas son traitement.
Les résultats sont inquiétants, autant sur le plan sanitaire qu'économique.
Trop de patients ne suivent pas le traitement
Sur ces six maladies, 60% des patients ne sont pas assidus dans leur traitement et cela cause souvent des complications. Notamment chez les patients dont la non assiduité est « caractérisée » ; ces derniers ne suivent que moins de 80% de la prescription médicale originale.
Le risque de l'aggravation de l'Etat de santé est réel et coûte cher... au patient puisqu'il risque parfois même des AVC (accident vasculaire cérébral) mais également pour la sécurité sociale. Selon le cabinet IMS Health, le surcoût pour la sécu est de l'ordre de 9 milliards d'euros par an lié surtout aux complications médicales.
Mais l'assiduité aurait également un surcoût : de l'ordre de 3 milliards d'euros par an... au total, toutefois, la Sécurité Sociale pourrait économiser près de 6 milliards d'euros par an si les traitements étaient suivis à la lettre.