Avec Canary critiquez patrons et collègues en toute impunité

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 14 novembre 2014 à 8h38

Votre boss vous tape sur les nerfs ? Votre aimeriez dire à votre collègue qu'il n'est autre qu'un « sale con » ? Vous en avez marre des talons aiguilles de la responsable des ventes ? Vous aimeriez, en somme, dire les quatre vérités aux gens qui travaillent avec vous... mais vous n'osez pas, craignant, logiquement, au mieux un licenciement, au pire une plainte ? Une solution existe : Canary, l'appli pour dire du mal de ses collègues tout en restant anonyme.

Rumeurs, secrets et règlements de comptes

Une entreprise, grande ou petite qu'elle soit, est propice aux rumeurs. Untel a des vues sur la nouvelle stagiaire, votre collègue se démerde pour ne pas faire son taff, quelqu'un n'a pas tiré la chasse d'eau après la grosse commission... petits ou grands, les secrets sont l'apanage de la vie en société, malheureusement.

Sauf que si on peut médire de ses voisins et de sa famille, en entreprise c'est beaucoup plus délicat. Surtout si on veut médire de son chef qui a encore la main sur le contrat qui permet, à la fin du mois, d'aller tant bien que mal faire les courses, remplir le frigo et payer les factures (et avec un peu de chance se faire un resto, si les finances le permettent).

Le risque est grand, du coup on ne dit rien. Mais aujourd'hui, semble-t-il, grâce à Canary le risque est minimisé.

Canary : l'application pour dire du mal

Canary est une nouvelle application qui permet de dire du mal de son entreprise, de son chef, de ses collègues, tout en restant anonymes. Heureusement, elle ne permet de le faire que sur sa propre entreprise, puisqu'un mail professionnel est nécessaire pour s'inscrire.

Mais on peut lire tous les petits secrets et les rumeurs de toutes les entreprises, la lecture étant publique. Quelle joie de découvrir les secrets de ses concurrents, leurs problèmes, leurs tensions... et peut-être même leurs faiblesses.

Attention au danger : médire de son employeur est une faute grave

Si Canary offre l'anonymat, soi-disant, la question légale est toujours la même : médire de son employeur reste une faute grave et peut conduire à un licenciement voire plus si jamais l'identité de la personne devient connue.

En 2008, par exemple, trois employés qui avaient parlé mal de leur patron sur Facebook avaient été licenciés pour « incitation à la rébellion » et « dénigrement de l'entreprise ». Le conseil des Prud'hommes de Boulogne-Billancourt a, en 2010, donné raison à l'entreprise et débouté les employés qui avaient tenté d'obtenir réparation.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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