85 % des Français sont favorables au dossier médical partagé. Et pourtant, cela fait des années qu’il reste dans les tiroirs !
La CNAM prend les choses en main
Le successeur numérique du bon vieux carnet de santé a été maintes fois annoncé et maintes fois retardé. Créé par la loi du 13 août 2004, il a été lancé en 2007 et est accessible en théorie depuis 2011. Mais dans les faits, seuls 500 000 patients en possèdent un.
La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) veut, elle, démocratiser le dossier médical partagé. Avec un objectif en tête : que tous les Français en possèdent un d'ici 2018. Elle y voit "un enjeu clé pour les patients et les soignants au service de la qualité et de la sécurité des soins". Mais à quoi cela sert-il exactement ?
Une révolution dans l'e-santé
L’idée est de permettre à chaque assuré qui le souhaite d’avoir accès gratuitement sur internet, via un code sécurisé, à son dossier. Le dossier contiendrait toutes les informations nécessaires à sa prise en charge : les radios, les résultats des analyses, les compte-rendus hospitaliers, le nom du médecin traitant, les antécédents, les traitements en cours, etc.
Dès lors, les médecins pourraient se coordonner, communiquer entre eux et travailler de concert. Et le patient bénéficierait d’un suivi coordonné et d’une sécurité diagnostique et thérapeutique renforcée.
Le développement de l'e-santé est l'un des dossiers phares de la modernisation de notre système de santé.
A l’avenir, les praticiens pourront saisir directement leurs ordonnances sur ordinateur, évitant ainsi à la fois les écritures illisibles et le calcul des dosages. Le logiciel affichera automatiquement des alertes concernant les doublons de traitements, le risque d’interactions entre les médicaments prescris et d’allergies chez le patient. L’informatique aidera le médecin dans sa prise de décision et permettra de réaliser des économies.