Le travail dominical est encore et toujours au centre des débats entre gouvernement, syndicats et patrons. Dernier en date, Alexandre Bompard, PDG de la FNAC. Il réclame « une ouverture dominical de droit » pour le secteur de la culture qui, selon lui, subit entièrement la concurrence du e-commerce.
Pourquoi les magasins de bricolage et pas la FNAC ?
La question d'Alexandre Bompard tient toute en cette phrase : pour quelle raison les magasins de bricolage pourraient ouvrir le dimanche et pas le secteur de la culture, alors que les premiers ne subissent « qu'à la marge » la concurrence du e-commerce ?
Dans un entretien avec les Echos publié ce lundi 17 novembre 2014, il estime en effet que seul 3% du chiffre d'affaire dans le bricolage est lié à des achats en ligne. Au contraire, les géants tels qu'Amazon pèsent beaucoup plus sur le secteur culturel... « Amazon réalise 25% de son chiffre d'affaires le dimanche » estime le PDG de la FNAC.
« Nous subissons de plein fouet l'agressivité des e-commerçants, qui ont fait des produits culturels leurs produits d'appel. »
Ouverture le dimanche et compensation salariale
Alexandre Bompard estime donc que le gouvernement devrait donner « une dérogation de plein droit pour ouvrir le dimanche » au secteur culturel dont fait partie la FNAC. Et pour les syndicats qui commenceraient à critiquer l'idée, il a la parade parfaite.
« Ces ouvertures doivent naturellement être accompagnées de vraies contreparties sociales pour les salariés » a-t-il déclaré dans Les Echos avant de prendre en exemple sa propre entreprise qui « pratique le volontariat » et a mis en place un système de « repos compensateur » et le « paiement double des heures effectuées ».
Il ne reste plus qu'au gouvernement d'entendre cet appel... et peut-être intégrer la chose dans le nouveau texte de loi sur le travail dominical qui sera présenté à l'Assemblée Nationale début 2015.