Le ministre de l'Action et des Comptes publics a indiqué que le pouvoir d'achat allait augmenter de 2,1% pour 2019 et 1,4% pour 2020. Selon Gérald Darmanin, ces hausses sont attribuées aux baisses d'impôts qui ont permis de « soutenir l'activité» après le mouvement des Gilets jaunes.
Deux hausses prévues pour le pouvoir d'achat : +2,1% en 2019 et +1,4% en 2020
Le pouvoir d'achat des Français devrait augmenter de 1,4% en 2020 a affirmé mercredi 26 juin, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. Il a estimé que celui de 2019 devrait lui aussi croître et même de 0,1 point de plus que les 2% jusque-là annoncés. Le ministre a ainsi expliqué les raisons de cette bonne nouvelle. Il attribue cette hausse aux baisses d’impôts décidées après le mouvement des Gilets jaunes puis à l’issue du grand débat national.
Il estime que cette décision a permis « une sorte de relance » économique. Pour 2020, « Nous avions parié sur 1% d’augmentation du pouvoir d’achat pour l’ensemble des Français ». Or « d’après les derniers chiffres, cela augmente encore, puisque nous serions à 1,4% », a déclaré fièrement Gérald Darmanin lors d’une audition devant la Commission des Affaires sociales du Sénat.
Des doutes de la Cour des comptes
De bonnes nouvelles donc pour le portefeuille des ménages français, mais cette annonce est ternie par celle de mardi 25 juin, émanant de la Cour des comptes. Celle-ci a, en effet, exprimé des doutes sur la capacité de l'exécutif à tenir cet objectif, notamment quant au financement des cinq milliards d'euros de baisses d'impôt sur le revenu promises. « Compte tenu de l'ampleur des mesures annoncées, il paraît peu probable que cette compensation puisse être intégrale sur l'exercice 2020 » a souligné la haute juridiction financière, évoquant un possible dérapage budgétaire de 0,1 à 0,3 point, en raison de « risques significatifs » sur les dépenses.
Le ministre a répondu à ces attaques et assuré avoir toujours pour objectif l'amélioration des finances publiques. « Je rappelle que quand je suis arrivé aux responsabilités, nous étions à 3,4% de déficit tout confondu. On aura donc fait, si nous sommes à 2%, 1,4%, c'est-à-dire 28 milliards de baisse de déficit public », a-t-il déclaré.