Dans un rapport, l’Organisation internationale du travail évalue les conséquences désastreuses à venir pour les emplois causées par le réchauffement climatique.
Des emplois en péril
Une semaine après la canicule, l’Organisation international du travail tire la sonnette d’alarme. Alors que les températures ont, pour la première fois, dépassé 45 degrés en France, l’OIT souligne les conséquences de cet événement météorologique aggravé par le changement climatique. L’Organisation internationale du travail estime que la perte de productivité causée par une chaleur excessive pourrait représenter 80 millions de postes à temps plein en 2030.
Le stress thermique est provoqué par des températures supérieures à celles que le corps peut supporter. Au-delà de 35 degrés, l’organisme a des difficultés à s’adapter aux températures. Ces fortes chaleurs mettent les travailleurs en grande difficulté puisqu’ils sont sujets aux insolations, à une déshydratation et à des coups de chaleur pouvant mettre leur vie en danger.
Un risque pour la sécurité des travailleurs
Dans les décennies à venir, ces situations seront de plus en plus fréquentes. La température mondiale devrait gagner 1,5°C en moyenne avant la fin du XXIème siècle. Dans son rapport, l’OIT rapporte qu’en 2030, le nombre total d’heures travaillées perdues représenterait 2,2% dans le monde à cause de la hausse des températures. Un scénario plus pessimiste, fait état d’une perte de productivité de 3,8% équivalent à 136 millions d’emplois à plein temps.
Les pertes de productivité les plus importantes toucheront le secteur agricole. L’OIT estime à 60% la perte de productivité en 2030 pour ce secteur avec d’autres implications sur les denrées consommables. La construction représentera 19% du total des heures de travail perdues. Pour l’économie, ces pertes pourraient être estimées à 2400 milliards de dollars. A titre de comparaison, les pertes avaient été évaluées à 280 milliards de dollars lors de la canicule de 1995.