Le bilan va faire mal. 2 millions d'euros par an : voilà ce que coûte aux communes les activités périscolaires, malgré les aides accordées par l'Etat. Un chiffre rendu publique par la publication toute récente d'une enquête menée auprès de 22 grandes villes adhérentes à l'association des maires des grandes villes de France (AMGVF). Inquiétude et mécontentement se font de plus en plus sentir chez les élus.
La réforme des rythmes scolaires n'a pas fini de faire couler de l'encre... La Ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem avait rappelé récemment que « Toutes les communes passées aux nouveaux rythmes scolaires dès 2013 disent la satisfaction des enfants, des parents, des personnels, et même des collectivités locales ». A en croire l'enquête révélée en exclusivité par le journal Les Echos, le bilan fait auprès de 22 communes de l'AMGVF est tout autre !
Procédures de gestion (52 % de non satisfaits), mauvaise qualité des animations, sécurité des enfants, recrutement d'animateurs compétents, manque de locaux, etc. la liste des facteurs de mécontentement des maires est longue ! Mais la cerise sur le gâteau, c'est le surcoût imposé à l'ensemble de ces communes, malgré les aides allouées par l'Etat, la CAF et parfois une participation financière des parents. Certaines villes dépensent certes zéro euro, mais la facture dans certaines grandes villes est salée, pouvant aller parfois jusqu'à 22 millions d'euros ! « La moyenne du surcoût se situe plutôt à deux millions d'euros, si l'on écrête ces deux valeurs extrêmes » explique-t-on dans cette enquête.
Etat vs Communes : un dialogue possible ?
Dans moins d'une semaine aura lieu le Congrès des maires. L'enquête tombe à pic pour tenter d'exposer à l'Etat le malaise qui semble s'emparer de plus en plus des communes qui ne se sentent pas soutenues dans ce projet pour le moins épineux.
A un moment où l'Etat coupe dans ses aides allouées aux communes, le bilan fait mal. « Comment fera-t-on pour financer la réforme des rythmes scolaires, si l'Etat ne pérennise pas ses aides » ? s'interrogent certains élus. Le gouvernement l'a cependant promis : une discussion sur la dotation globale de fonctionnement pour 2015 aura lieu. L'occasion peut-être de rendre permanent le financement par l'Etat de la réforme des rythmes. Dans le cas contraire, ce sera sans doute aux parents de mettre la main à la poche.