Les prix de l'optique sont « de plus en plus élevés », a dénoncé au printemps le ministère de la Santé, un cercle vicieux alimenté par des mutuelles qui, remboursant de plus en plus, font augmenter les prix.
Des pratiques à encadrer
C'est pourquoi le gouvernement a décidé de plafonner le remboursement des lunettes : pas plus de 470 euros, entre le remboursement Sécu et complémentaire. Le décret, paru ce jeudi au Journal officiel, fixe aux mutuelles un horizon pour la mise en place fixé au 31 décembre 2017 : elles devront appliquer les nouvelles règles dès le 1er avril de l'année prochaine pour les nouveaux contrats, puis au fil des renouvellements, elles auront jusqu'à la date butoir pour faire basculer leurs clients dans cette nouvelle disposition.
Dans le détail, les montures ne pourront pas être remboursées au delà de 150 euros : des verres simples (qui ne corrigent qu'un seul défaut) ne pourront pas dépasser les 320 euros, sinon le client en sera pour sa poche. Pour les verres complexes (comme les verres progressifs), la loi est plus souple puisque le remboursement plancher est de 200 euros, le plafond se monte à 750 euros (et même 850 euros pour les verres très complexes).
Les mutuelles devront transiger
Le patient adulte aura la possibilité de se faire rembourser son optique une fois tous les deux ans; pour l'enfant, ce sera tous les ans, idem pour un renouvellement dû à une évolution de la vue.
Les mutuelles auront donc obligation d'en passer par ces dispositifs si elles veulent obtenir le label « contrats responsables et solidaires » et ainsi, bénéficier d'une fiscalité plus douce. Une carotte qui in fine, devrait aider les opticiens à alléger le feu de leurs devis…